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Le service d'hospitalisation à domicile du CHI Elbeuf-Louviers-Val de Reuil pourrait fermer faute de médecin

Le service d'hospitalisation à domicile du CHI Elbeuf-Louviers-Val de Reuil est menacé. Le médecin coordonnateur prend sa retraite à la fin de l'année et il n'y a pas de candidat au poste. La direction, le personnel soignant et même les patients se mobilisent pour trouver un remplaçant.

Jacques bénéficie d'une hospitalisation à domicile depuis deux mois. Jacques bénéficie d'une hospitalisation à domicile depuis deux mois.
Jacques bénéficie d'une hospitalisation à domicile depuis deux mois. © Radio France - Christine Wurtz

"Urgent, l'HAD recrute un médecin". Voilà ce que l'on peut lire en gros caractères sur la porte du bâtiment du service HAD. Le CHI Elbeuf-Louviers-Val de Reuil cherche un médecin coordonnateur pour remplacer un départ à la retraite dans le service d'hospitalisation à domicile. Faute de remplaçant, le service devra purement et simplement fermer et ses patients devront revenir à l'hôpital. Ils sont actuellement une vingtaine à en bénéficier de l'HAD dans un rayon de cinquantaine kilomètres autour de l'établissement. Des personnes en fin vie qui veulent finir leurs jours à la maison, mais également des patients qui nécessitent des soins réguliers, pour des pathologies souvent lourdes. 

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Le personnel tente par tous les moyens de chercher un médecin remplaçant d'ici la fin de l'année.
Le personnel tente par tous les moyens de chercher un médecin remplaçant d'ici la fin de l'année. © Radio France - Christine Wurtz

C'est le cas de Jacques. Il a passé quatre mois à l'hôpital, mais depuis quelques semaines c'est l'hôpital qui vient chez lui. Un lit médicalisé a été installé dans le salon, et tout l'équipement médical nécessaire est à portée de main. Deux fois par jour, une aide-soignante et une infirmière viennent chez lui pour la toilette et pour les soins. "Je ne  dis pas qu'on n'est pas bien soigné à l'hôpital, mais c'est différent" témoigne Jacques. "Le côté humain n'est pas le même, on est chez soi, il y a l'environnement, ça c'est important". Un confort aussi pour son épouse. "A l'hôpital, je ne pouvais pas rester toute la journée. Pour son moral c'est quand même meilleur parce que les journées lui semblaient longues" confie Anne-Marie. 

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Ce matin là, Caroline l'aide soignante et Ingrid l'infirmière sont de service chez Jacques. Elles travaillent en binôme,  pas toujours le même et pas toujours chez les mêmes patients. "Comme ça on les connait tous" explique Caroline.  Leurs journées sont longues mais leur métier a repris du sens depuis qu'elles travaillent en HAD. "On est à l'écoute. On prend le temps qu'il y a à prendre. Ici, on est chez le patient, et on ne prend en charge que le patient" insiste Ingrid. Si le service ferme, les patients devront retourner à l'hôpital, car pour certains les soins qu'ils reçoivent ne peuvent pas être effectués par une infirmière libérale. Mais "ça va engorger les services de soins qui sont déjà saturés pour la plupart" explique Amélie Couturier, l'un des deux infirmières coordinatrices du service. "Et puis il y en a certains qui refusent absolument de revenir à l'hôpital" poursuit Amélie. Le CHI espère trouver un médecin avant la fin de l'année, même à mi-temps. Car l'HAD est de plus en plus réclamée par les patients, et puis elle coûte moins cher à l'Assurance maladie : 219,47 euros par jour en HAD contre 935,85 la journée d'hospitalisation en médecine.

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