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Le centre médical municipal est "la solution pour lutter contre la désertification" pour le maire de Capestang

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Face aux déserts médicaux, il faut trouver des solutions. La commune de 3.100 habitants de Capestang (Hérault) en a trouvé une il y a plus de six ans qui s'est pérennisée : un centre médical municipal.

Le centre médical de Capestang. Le centre médical de Capestang.
Le centre médical de Capestang. © Radio France - Gaëlle Schüller

Journée spéciale Santé ce jeudi sur France Bleu Hérault à moins de trois semaines du premier tour de la présidentielle. La santé qui est votre deuxième préoccupation selon notre grande consultation Ma France 2022. La désertification médicale touche beaucoup de communes de l'Hérault. Il y a 120 médecins généralistes pour 100.000 habitants dans le département. 

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Pour pallier le manque de docteurs, la mairie de Capestang, à l'ouest de Béziers, a trouvé la solution il y a un peu plus de six ans : un centre médical municipal. C'est à dire que la municipalité emploie des médecins généralistes. Eux font 35 heures par semaine et n'ont pas à s'occuper de la paperasse, laissée aux trois secrétaires médicales. La commune a commencé avec deux médecins salariés. Aujourd'hui il y en a quatre et d'ici quelques mois, deux autres généralistes vont s'y installer.

La solution au manque de médecin ? 

Le maire de Capestang, Pierre Polard, en est convaincu : le centre médical municipal est "la solution pour lutter contre la désertification médicale." En milieu rural ou dans des quartiers de grandes villes, il explique : "ça répond vraiment aux attentes des médecins. Que ce soit ceux qui sont en fin de carrière qui en ont assez de la paperasse. Et aux jeunes médecins qui veulent concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale, leur loisirs etc." 

Les praticiens attirés par ce centre médical municipal dans cette commune de 3.100 habitants, ce sont notamment des jeunes. "Sur nos quatre médecins, on en a deux qui ont moins de trente ans et qui ont connu les grandes villes. Ils souhaitent maintenant avoir le cadre de vie que permet le salariat tout en étant pas très loin de la ville." Pour le maire, il faut s'adapter aux nouvelles demandes : "Le médecin de famille qui faisait 70 heures par semaine, qu'on pouvait appeler à toute heure du jour comme de la nuit, c'est fini. Il faut faire face à cette situation." 

Le maire de la commune assure que ce système de santé a trouvé son équilibre financier. Ce qui est encaissé avec les consultations compense le salaire des médecins et des secrétaires médicales. Le centre est aussi perçu comme un "pôle de santé au niveau du territoire. C'est un élément d'attractivité pour la commune." 

Selon l'opposition municipal, le centre médical ne serait pas à l'équilibre, le conseil municipal aurait voté un bilan en déficit de l'ordre de 100 000 euros.

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