La maison du don du sang menacée de fermeture en Creuse

On pourrait ne plus avoir aucun centre de don du sang fixe en Creuse. L'Établissement français du sang envisage de fermer la maison du don et le laboratoire qui se trouvent au sein de l'hôpital de Guéret. A la place, l'EFS n'organiserait plus que des collectes occasionnelles dans le département, avec des soignants venus d'ailleurs.

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La décision n'est pas encore actée mais le directeur de l'EFS Nouvelle-Aquitaine, le docteur Michel Jeanne, met en avant un problème de personnel : "nous avons beaucoup de difficultés à recruter du personnel médical à Guéret, notamment depuis le départ de la biologiste de l'EFS, nous ne trouvons plus de biologiste ni de médecin de prélèvement. Nous avons donc travaillé avec l'hôpital et l'EFS, pour mutualiser les équipes de collecte entre Limoges et Guéret."

Ce ne serait pas la fin des collectes de sang en Creuse, a priori. L'EFS continuerait d'organiser des collectes mobiles, ponctuellement. Il cherche d'ailleurs "une salle en centre-ville à Guéret", précise le directeur Nouvelle-Aquitaine. Mais y aura-t-il encore des dons du sang dans les zones plus éloignées de Limoges comme Boussac, Evaux-les-Bains ou Aubusson ? Pas de réponse à ce stade.

Fermeture envisagée en septembre 2024

La fermeture de l'EFS en Creuse pose aussi le problème des stocks de poches de sang en cas d'urgence. Pour que l'hôpital puisse continuer à assurer les transfusions, l'EFS envisage d'installer "un dépôt de délivrance", c'est-à-dire une sorte de gros frigo contenant des poches de sang. Cette solution inquiète la CGT de l'hôpital : "Imaginons un accident de car sur la nationale 145 : aura-t-on assez de poches de sang ? S'il y a des besoins supplémentaires, il faudrait demander à l'EFS Limoges, mais qui prendra le coût du transport en charge ?", s'interroge Emmanuelle Tschirhart, secrétaire du syndicat.

Ce projet est encore à l'étude. Il est envisagé pour septembre 2024. Il faut attendre le mois de juin et les réunions avec les personnels de l'EFS pour être totalement fixé. Il reste à trancher la question du devenir des onze salariés creusois de l'EFS, huit techniciens et trois personnes pour les prélèvements, auxquels s'ajoute un biologiste venu de Limoges.