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L’unité de santé orale spécifique de l’hôpital Bel-Air à Thionville, "un endroit totalement adapté"

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L'unité de santé orale spécifique du CHR Metz-Thionville, ouverte depuis septembre, est un cabinet de consultation dentaire pas comme les autres. Installé au sein de l’hôpital Bel-Air, il est destiné aux personnes en situation de handicap ou à toute personne ne pouvant être prise en charge ailleurs.

Présentation de l'unité de santé orale spécifique aux membres de l'AFM Téléthon, par le docteur Mathieu Mogenot et les équipes du CHR Metz-Thionville Présentation de l'unité de santé orale spécifique aux membres de l'AFM Téléthon, par le docteur Mathieu Mogenot et les équipes du CHR Metz-Thionville
Présentation de l'unité de santé orale spécifique aux membres de l'AFM Téléthon, par le docteur Mathieu Mogenot et les équipes du CHR Metz-Thionville © Radio France - Vianney Smiarowski

Dans ce service, on s’adapte au patient et non l’inverse. L’unité de santé orale spécifique (USOS) est située au rez-de-chaussée de l’hôpital Bel-Air, avec un accès direct au parking pour personnes à mobilité réduite. Dès l’entrée, les couleurs, bleu, vert, se veulent apaisantes, les couloirs sont larges, le mobilier à hauteur de fauteuil roulant.

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Ici, le patient ne passe pas par la case admission. Après un premier contact avec la secrétaire, il se rend directement en salle d’attente et le soin commence dès la salle d’attente. Il y en a deux à l’USOS, cela permet d’éviter que les patients se croisent. L’une d’elle a aussi été pensée spécialement pour les enfants. Toutes les deux sont inspirées de l’approche Snoezelen, une méthode développée aux Pays-Bas aux vertus apaisantes.

"Favoriser une relaxation qui va le préparer à l’acceptation du soin"

Pas de fenêtre, de la musique douce, un éclairage relaxant via des led de couleurs, le patient entre dans un univers apaisant. Tout est fait pour le placer dans un cocon. "C’est tout un climat, une atmosphère créée par des bruits, de la musique, des bruits de l’eau, des oiseaux. C’est une ambiance aussi par jeux de lumière, par projection de photos qui bougent sur les murs. Tout cela pour se couper d’un environnement extérieur, pour favoriser une relaxation qui va le préparer à l’acceptation du soin", explique Anne Klein, cadre de santé supérieur au CHR Metz-Thionville.

Salle d'attente pour les enfants de l'unité de santé orale spécifique, à l'hôpital Bel-Air de Thionville.
Salle d'attente pour les enfants de l'unité de santé orale spécifique, à l'hôpital Bel-Air de Thionville. © Radio France - Vianney Smiarowski

L’unité de santé orale spécifique, c’est une approche bien différente des cabinets de consultation dentaire classique. Le personnel porte une attention particulière aux patients. "La différence ici, c’est déjà l’accès aux soins pour tous. Notre particularité, c’est de pouvoir accéder à la patiente qui aujourd’hui ne peut pas avoir recours aux soins parce que certains praticiens ne savent pas forcément prendre en charge des patients porteurs de handicap. Plutôt que de sortir ces patients-là du système de santé, on leur propose une solution alternative pour qu’ils aient accès aux soins", poursuit Anne Klein.

"Des patients beaucoup plus calmes"

L’USOS est destinée aux personnes en situation de handicap moteur ou psychologique, ou avec des troubles autistiques par exemple. Ou tout simplement aux personnes qui ne peuvent pas accéder à un cabinet de consultation dentaire traditionnel.

Présentation d'une salle d'attente de l'unité de santé orale spécifique, par le docteur Mathieu Mogenot
Présentation d'une salle d'attente de l'unité de santé orale spécifique, par le docteur Mathieu Mogenot © Radio France - Vianney Smiarowski

Après huit mois de fonctionnement, les premiers retours des patients sont très encourageants. "Il n’y a que du positif", dit le docteur Mathieu Mogenot, praticien hospitalier en odontologie au CHR Metz Thionville, l’un des médecins de l'unité de santé orale spécifique. "On a des patients qui sont beaucoup plus calmes, qui sont contents de venir en salle d’attente. Quand ils arrivent, ils vont directement en salle d’attente, ils savent où aller. Le passage au cabinet se fait sans souci. Pour la plupart, il n’y a aucun problème à entrer dans la salle d’attente et aucun problème à passer dans la salle de soin, parce qu’ils ont été mis en condition pour pouvoir y aller", dit-il.

"Sur cette unité-là, c’est aussi l’équipe. On a une équipe qui a été formée, qui connait les patients, qui connait les difficultés et qui est capable d’analyser la situation pour pouvoir donner la meilleure proposition de soin, la meilleure thérapeutique pour que cela se passe bien", poursuit le docteur Mogenot.

"Un endroit accueillant, ouvert, totalement adapté"

Praticiens, assistantes, secrétaires, le personnel aussi apprécie ces conditions de travail. "C’est à dire que nous aussi finalement, on est un peu protégés parce qu’on a un déroulement du temps qui se fait plutôt de façon linéaire. La grande force pour nous, c’est que le soin commence dans la salle d’attente. Donc au niveau gestion de planning qui peut être un peu stressant et bien on l’oublie et on se concentre finalement que sur le soin", dit-il.

Mercredi 10 mai, des représentants de l’AFM Téléthon ont visité ce service pas comme les autres. Ils ont été séduits et l’association s’engage à diffuser l’existence de l’unité de santé orale spécifique de l’hôpital Bel-Air. "Un endroit accueillant, ouvert, totalement adapté pour les personnes que nous accompagnons. C’est à dire des personnes atteintes de maladies neuromusculaires, avec des handicaps qui peuvent être parfois très lourds, des personnes qui peuvent avoir des troubles cognitifs, ou tout simplement une incapacité à aller voir un dentiste. Donc cette ouverture pour accueillir ces personnes, c’est formidable", estime Paloma Moreno-Elgard, la directrice de l'AFM Téléthon pour l'Alsace et la Lorraine.

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