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Journée sans tabac : "Le confinement nous a mis une claque", témoigne un Sarthois

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Tous les ans, la Journée sans tabac a lieu la 31 mai, à l'initiative de l'Organisation Mondiale de la Santé. Le but : alerter sur les dangers de la cigarette et faire connaître les chemins vers le sevrage, alors que pour de nombreux Manceaux, la période complique les démarches pour arrêter.

Chaque année, la Journée sans tabac permet de parler des moyens qui existent pour arrêter de fumer, et rappeler les dangers de la cigarette, qui tue 75 000 personnes tous les ans. Chaque année, la Journée sans tabac permet de parler des moyens qui existent pour arrêter de fumer, et rappeler les dangers de la cigarette, qui tue 75 000 personnes tous les ans.
Chaque année, la Journée sans tabac permet de parler des moyens qui existent pour arrêter de fumer, et rappeler les dangers de la cigarette, qui tue 75 000 personnes tous les ans. © Radio France - Nathanael Charbonnier

Pour la première fois en France depuis 2014, le nombre de fumeurs ne baisse plus. Selon les derniers chiffres de Santé Publique France, publiés mercredi 26 mai 2021, il est même en hausse chez les personnes les plus précaires, "dans un contexte de crise sociale", lié à l'épidémie de Covid-19.

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Difficultés à arrêter

Benjamin, pâtissier au Mans et fumeur régulier, a vu sa consommation exploser pendant le confinement : "Ça y allait ! J'étais à 1 paquet et demi par jour. Juste parce que je n'avais rien à faire... Le geste est mécanique, ça occupe", explique-t-il. Depuis, il est redescendu à un paquet par jour. Mais arrêter, ce n'est pas pour tout de suite : "J'y ai souvent pensé, mais je ne me sens pas prêt. Le confinement nous a mis une claque. J'attends de me remettre, physiquement et mentalement, ça viendra peut-être après."

Marie-Lou, elle, avait réussi à franchir le pas pendant quatre mois. Mais avec la reprise des soirées et des rendez-vous en terrasses, les cigarettes sont revenues. "Quand on boit, on fume par réflexe, explique cette étudiante. Et là, je pense que c'est fini, je ne peux plus arrêter, j'ai trop envie de sortir." Bénédicte Will, psychologue spécialisée en addictologie, voit tous les jours dans ses consultations les effets de la succession de confinements et de déconfinements : "Il y a un effet d'accumulation de toute cette année d'isolement, de non-activité. On n'en a pas encore fini, loin de là", s'inquiète-elle.

Bien s'entourer

Pour Valérie Guitet, ambassadrice de la région Pays de la Loire du Moi(s) sans tabac, le simple fait de penser à arrêter est déjà une étape. Elle encourage les personnes qui avaient réduit leur consommation pendant le confinement, à ne pas se décourager à l'heure de la reprise du travail en présentiel et des rencontres amicales. "Cette période peut mettre en difficulté, mais ça ne veut pas dire que le chemin ne continue pas à se faire. Il faut plusieurs essais pour arriver à un arrêt de tabac. Le plus important, c'est de bien s'entourer.

Elle conseille d'en parler à ses proches. Et de se tourner vers des professionnels, comme les pharmaciens ou les spécialistes des Centres de Soin, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie, les Csapa. Il en existe deux en Sarthe : le Csapa Montjoie et le Csapa Molière.

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