Hydrogène blanc : la Bretagne peut-elle compter sur cette ressource naturelle à l'avenir prometteur ?
Les sous-sols bretons produisent-ils de l'hydrogène blanc ? Ce gaz naturel est très convoité, car il pourrait, à long terme, devenir une alternative aux énergies fossiles. En Bretagne, une série d'explorations a été lancée au début du printemps pour vérifier la présence de ce nouvel "or blanc".
La Bretagne dispose-t-elle de ressources en hydrogène blanc ? Pour répondre à cette question, une première série d'explorations est lancée depuis le début du printemps. Financée par le conseil régional, elle permettra de vérifier si les sous-sols bretons produisent ce gaz naturel, qui suscite aujourd'hui beaucoup d'intérêt. "C'est un nouveau combustible totalement décarboné. En le brûlant par exemple, il ne produit pas de CO2. Ainsi, on n'augmente pas le bilan carbone de l'humanité", explique le géologue breton, Yannick Branquet, enseignant chercheur à l'université de Rennes.
Des recherches menées sur tout le territoire breton
La campagne d'exploration de cet hydrogène blanc est réalisée par une équipe mixte privée/publique, avec le laboratoire de géosciences de l'université de Rennes et des experts de la société privée CVA group. Sur le terrain, les équipes vont effectuer un échantillonnage avec leurs instruments de mesure, "on fait des forages avec une petite mèche, à 90 cm de profondeur. On met un tube et on mesure le débit d'hydrogène qui s'échappe", précise Yannick Branquet. Ces explorations doivent permettre de déterminer la présence et la concentration en hydrogène.
L'ensemble de la région Bretagne sera ainsi cartographié. Les sites choisis le seront en fonction de leurs caractéristiques géologiques, notamment où il y a des sols riches en fer, dans la baie de Morlaix ou à Poligné en Ille-et-Vilaine, mais aussi dans des secteurs dans lesquels il y a du granit comme Pontivy dans le Morbihan.
Une première cartographie à l'automne
Sur le papier, contrairement aux Pyrénées ou en Lorraine par exemple, la Bretagne ne présente pas de potentialité énorme, "on peut avoir des surprises, bonnes ou mauvaises". Si des fuites d'hydrogène blanc sont détectées, il faudra ensuite les capter pour les utiliser, le chemin est donc encore très long, on en est au stade du diagnostic. L'objectif est de réaliser une cartographie de la Bretagne, d'ici à l'automne prochain.
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