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Le service psychiatrique de l'hôpital de Montfavet aide les victimes de violences sexuelles à aller mieux

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Des personnes ayant subi un traumatisme sont prises en charge au service psychiatrique de l'hôpital de Montfavet. Une femme sur quatre qui consulte en psychiatrie à l'hôpital de Montfavet a été agressée sexuellement étant enfant. Le psychiatre Olivier Fossard travaille avec ces patientes.

Olivier Fossard, chef du service psychiatrique à l'hôpital de Montfavet. Olivier Fossard, chef du service psychiatrique à l'hôpital de Montfavet.
Olivier Fossard, chef du service psychiatrique à l'hôpital de Montfavet. © Radio France - Morgane Guiomard

Le service psychiatrique de l'hôpital de Montfavet vient en aide aux personnes qui ont vécu un traumatisme. Elles ont longtemps été caractérisées comme "bipolaires", "psychotiques" ou ayant des "troubles anxieux" mais il y a un "problème de diagnostic" pour le chef du service, Olivier Fossard. Il estime qu'une femme sur quatre qui consulte en psychiatrie à l'hôpital de Montfavet a été agressée sexuellement étant enfant. Pour lui, c'est là que se cache le vrai fond du problème. 

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Les victimes ont été tellement traumatisées que le cerveau oublie l'agression et il leur faut des années avant de comprendre la raison de leur mal-être. "Il y a une omerta qui est en train de se lever. Mais quand il y a une agression intra-familiale, on se demande comment la mère n'a pas réagi ? Comment l'instit', l'infirmière, le médecin généraliste, la psychiatrie ne l'ont pas vue ?" s'interroge Olivier Fossard. 

"Quelle est cette cécité sociale et familiale énorme ?" - Olivier Fossard, chef du service psychiatrique de l'hôpital de Montfavet

Si beaucoup de victimes d'agressions sexuelles dans l'enfance sont traumatisées au point d'avoir oublié l'agression, le corps, lui, n'oublie pas. C'est par les sensations olfactives, auditives que le psychiatre fait remonter les souvenirs. D'abord, il demande au patient ou patiente de dessiner la famille de son enfance, puis celle de sa vie d'adulte. "La plupart du temps on demande quel est l'âge de la personne sur le dessin. 95 % du temps, c'est l'âge de l'agression ou de la fin du bonheur", explique le psychiatre. 

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Un diagnostic par le dessin 

Le chef du service psychiatrique de l'hôpital de Montfavet retrace ensuite tous les évènements importants de la vie du patient ou de la patiente. Cela lui permet de mieux comprendre la personne en face de lui et parfois de se rendre compte qu'il y a eu d'autres agressions dans la famille. Puis, de retour au dessin, "on demande aux patients de peindre un masque lumineux, un masque social et un masque sombre". Dans le dernier masque, "la plupart du temps, le patient y reconnait l'agresseur".

Des douleurs corporelles 

La dernière étape est la plus difficile pour les personnes qui ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance. Le psychiatre les pousse à revivre un souvenir souvent bien enfoui dans leur mémoire. Celui qui a causé le traumatisme. Le patient ferme les yeux et se laisse guider par les questions du docteur. Souvent, ça passe par des flashs et des douleurs physiques. Mais une fois l'amnésie traumatique soulevée, "ça va mieux" assure Olivier Fossard.

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Le chef du service psychiatrique Olivier Fossard, a publié une vidéo où il présente son exposition sur l'image traumatique, disponible sur Youtube.

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