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"Halte à la casse de l'hôpital" : un rassemblement devant l'hôpital psychiatrique de Montéléger

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Des familles de malades dénoncent le manque de moyens et de soignants au sein du Centre Hospitalier Drôme Vivarais de Montéléger, dans la Drôme.

Des proches de malades psychiques en colère rassemblés devant l'hôpital psychiatrique de Montéléger. Des proches de malades psychiques en colère rassemblés devant l'hôpital psychiatrique de Montéléger.
Des proches de malades psychiques en colère rassemblés devant l'hôpital psychiatrique de Montéléger. © Radio France - Lucile Auconie

"Psychiatres et patients maltraités, honte à notre société", voilà le message que sont venus faire passer des proches de malades psychiques. Ce mercredi 21 juin, une dizaine de personnes s'est rassemblée devant le Centre Hospitalier Drôme Vivarais de Montéléger, dans la Drôme, pour dénoncer le manque de moyens dans l'établissement.

Le rassemblement était organisé par le "collectif familles pour la psychiatrie du rétablissement", créé en mai 2022. Jacques Granet, cocréateur du collectif, est lui-même père d'un enfant atteint de schizophrénie : "nous avons décidé de créer ce collectif car nous ne trouvions pas de solution pour certains malades. Certains malades demandaient des soins mais comme il n'y avait pas de place dans cet hôpital, certains se sont retrouvés à la rue."

Assis sur sa chaise devant les pancartes, Jean-Pierre connaît bien cette problématique. Son fils atteint de schizophrénie est décédé à l'hôpital de Montéléger. Il y a deux ans, alors que son fils y était hospitalisé, ce dernier est mort étouffé après avoir fait une fausse route. Pour Jean-Pierre, cet accident aurait pu être évité : "c'est arrivé car le week-end le personnel soignant est trop peu nombreux. Par ailleurs, les procédures n'étaient pas bien conçues. On a laissé mon fils avec de la nourriture et à ce moment-là il a fait une fausse-route."

Les familles de malades psychiques veulent être entendues.
Les familles de malades psychiques veulent être entendues. © Radio France - Lucile Auconie

Un an plus tard, la situation s'est aggravée. Depuis la fin du mois de mars, vingt-cinq lits ont fermé dans une unité qui accueille des patients atteints, entre autres, de schizophrénie. Selon la direction, les malades sont maintenant réorientés vers d'autres structures comme des appartements thérapeutiques sur le site de Montéléger. L'hôpital développe également des partenariats avec des structures médico-sociales pour trouver des lieux de vie plus adaptés aux patients.

À la fin du mois de juin, vingt-cinq autres lits vont également fermer dans une unité "troubles du comportement et dépression". Ces fermetures font suite au manque de médecins selon la directrice de l'hôpital, Lucie Verhaeghe : "dans cette unité, nous avions un seul médecin, celui-ci ne souhaitait plus travailler seul. Nous avons donc cherché des solutions mais nous n'en avons pas trouvées. Nous avons donc dû nous résoudre à fermer cette unité".

Enfin le collectif demande que la ligne Citéa qui arrive au plateau de Lautagne puisse desservir l'hôpital de Montéléger. Non seulement pour les familles il est important d'avoir un moyen de transport en commun pour visiter leurs proches mais le collectif souhaite surtout que les malades ne se sentent plus isolés du reste de la population.

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