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Covid-19 : l'équipe de réanimation de l’hôpital de Valenciennes fait face malgré la fatigue

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Si le nombre d'hospitalisation baisse,la situation est encore tendue en réanimation. Depuis mars, les soignants sont sur le front, la fatigue commence à se faire sentir, et pour tenir le coup, ils peuvent compter sur l'union des équipes.

Audrey, Stéphane et Elodie ont travaillé pendant la première et la deuxième vague en réa Audrey, Stéphane et Elodie ont travaillé pendant la première et la deuxième vague en réa
Audrey, Stéphane et Elodie ont travaillé pendant la première et la deuxième vague en réa © Radio France - Rafaela Biry-Vicente

Pour chaque entrée dans la chambre d'un patient, un protocole très lourd, il faut enfiler une surblouse, un tablier en plastique, une charlotte, des lunettes de protection, des gants, un masque FFP2. Des patients qui sont en plus des cas "difficiles" à gérer du coup au bout de deux vagues la fatigue commence à se faire sentir chez Audrey Lamblin, infirmière anesthésiste appelée en renfort

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Audrey Lamblin en renfort en réa pour les 2 vagues
Audrey Lamblin en renfort en réa pour les 2 vagues © Radio France - Rafaela Biry-Vicente

On continue à prendre nos gardes et nos astreintes au bloc opératoire, en plus de nos postes en réa, donc oui c'est des semaines un peu fatigantes !  Même quand je suis en repos 2/3 jours d'affilée, j'ai l'impression de ne pas récupérer, j'ai l'impression d'être à flux tendu depuis des mois

Et le fait de ne pas avoir de clap de fin n'arrange rien pour les soignants.

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Même fatigue pour Elodie Delcroix, infirmière libérale et qui travaille aussi pour les prélèvements d'organes à l'hôpital qui a aussi accepté de renforcer les équipes de réa où elle avait travaillé pendant 10 ans. Elle avoue des coups de mou 

Quand on voit les patients qui vont bien le lundi et qui décèdent le mardi, qui se dégradent à une vitesse, ça me touche beaucoup! Et quand on voit les personnes qui ne respectent pas forcément le confinement on se dit, il faut réagir ! C'est triste de perdre des personnes comme ça, à cause d'un virus, qu'on connait encore pas forcément. Il y a toutes les tranches d'âge, et c'est ça qui est dur

Elodie Delcroix ancienne infirmière de réa appelée en renfort
Elodie Delcroix ancienne infirmière de réa appelée en renfort © Radio France - Rafaela Biry-Vicente

Ça nous suit jusqu'à chez nous, et les enfants le ressentent, et ils ont peur pour maman aussi, ils disent maman j'espère que tu vas pas attraper le cocovirus (rires) on est inquiet aussi pour eux car on se dit qu'à tout moment on peut leur transmettre. On fait attention mais après les câlins, on en a besoin aussi pour tenir, c'est un peu notre moteur

Audrey essaie au maximum de prendre du recul pour tenir le choc, en continuant à faire un peu de sport, notamment de course à pied pour "évacuer un petit peu la pression".

Et pour venir au bout de cette deuxième vague, les soignants peuvent aussi compter sur la bonne ambiance assure Elodie, et la solidarité 

Le jeune infirmier est très reconnaissant du renfort des autres services
Le jeune infirmier est très reconnaissant du renfort des autres services © Radio France - Rafaela Biry-Vicente

On sent qu'il y a une cohésion entre les équipes, tous les jours on travaille avec des collègues qui viennent d'autres services, on voit très peu de gens qui viennent en traînant des pieds, ça nous motive et ça nous donne encore plus envie d'aller au delà.

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