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Déserts médicaux : les infirmiers habilités à remplir des certificats de décès en Touraine

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Dans le cadre d'une expérimentation lancé en janvier pour une année, des infirmiers tourangeaux peuvent remplir des certificats de décès. Une compétence jusque-là réservée aux médecins, qui, par manque de bras, mettent parfois plusieurs heures avant d'intervenir auprès du défunt.

Dans le cadre d'une expérimentation en région Centre-Val de Loire, les infirmiers tourangeaux volontaires peuvent remplir des certificats de décès. Dans le cadre d'une expérimentation en région Centre-Val de Loire, les infirmiers tourangeaux volontaires peuvent remplir des certificats de décès.
Dans le cadre d'une expérimentation en région Centre-Val de Loire, les infirmiers tourangeaux volontaires peuvent remplir des certificats de décès. © Maxppp - Richard Villalon

C'est une nouveauté cette année dans en région Centre-Val de Loire : des infirmiers peuvent remplir des certificats de décès, en cas de mort à domicile et en Ehpad. Jusque-là, seuls les médecins avaient cette compétence. Notre région fait partie des six participantes à cette expérimentation lancée en janvier dernier, avec l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Île-de-France, les Hauts-de-France, La Réunion et l'Occitanie.

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En Indre-et-Loire, une centaine d'infirmiers, salariés ou libéraux, se sont portés volontaires. Ils sont 500 sur toute la région Centre-Val de Loire.

Pallier le manque de médecins

Pendant un an, ils pourront être sollicités pour remplir ces certificats de décès, seulement si aucun médecin n'est disponible dans un délai qui convient à la famille du défunt. Les infirmiers ne pourront intervenir que pour des décès de personnes majeures, tant que la mort n'est pas suspecte ou ne présente aucun signe de violence (suicide...).

L'objectif est donc de pallier le manque de médecins sur le territoire et d'éviter aux proches du défunt de devoir attendre plusieurs heures avant qu'un acte de décès ne soit effectué. Car sans certificat de décès, impossible de lancer les démarches pour faire transporter le corps du défunt dans une chambre funéraire. "Les infirmiers ont un maillage territorial très important", constate Laurent Salsac, président de l'Ordre des infirmiers d'Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher.

Des réserves du côté des médecins

De son côté, le conseil de l'ordre des médecins d'Indre-et-Loire fait part de ses réserves au sujet de cette expérimentation. "On met la charrue avant les bœufs" estime son président Christophe Géniès. "Transférer cette compétence aux infirmiers, ça implique plein de choses qui n'ont pas été réfléchies en amont, avec les assurances notamment".

Deuxième source de préoccupation pour le représentant des médecins tourangeaux : la question de la formation. "On dispense une formation en visio de 12 heures à ces infirmiers. Est-ce que c'est vraiment suffisant pour appréhender toute la complexité qui entoure un décès ?" s'interroge Christophe Géniès. La dernière source de crispation est la question de la rémunération. "Depuis des années, nous nous battons pour une juste rémunération de ces certificats de décès", précise-t-il, expliquant qu'en dehors de la permanence de soin, les médecins ne sont pas rémunérés pour cet acte. Les infirmiers, eux, ont une compensation financière prévue dans le cadre de cette expérimentation.

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