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Des nanoparticules retrouvées dans vingt produits du quotidien, selon l'association Avicenn

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  • France Bleu

Dans une enquête publiée ce jeudi, l'association Avicenn dénonce la présence "en forte proportion" de nanoparticules dans les produits de grande consommation.

Les nanoparticules sont utilisées dans l'industrie alimentaire pour améliorer l'aspect d'un produit, sa couleur ou sa texture. Les nanoparticules sont utilisées dans l'industrie alimentaire pour améliorer l'aspect d'un produit, sa couleur ou sa texture.
Les nanoparticules sont utilisées dans l'industrie alimentaire pour améliorer l'aspect d'un produit, sa couleur ou sa texture. © Maxppp - Mourad ALLILI

L'association Avicenn (Association de veille et d'information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies) met en évidence, dans une enquête publiée ce jeudi, la présence de nanoparticules dans les produits de grande consommation. "Nous n’aurions pas parié sur une si forte proportion", écrit l'association

Certaines des substances détectées sont interdites

Sur 23 produits testés, 20 contiennent ces substances microscopiques dont certaines sont interdites car dangereuses pour la santé. "Tous les produits ont été testés par le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), un acteur référent dans l’expertise de la mesure", précise le rapport, à l'aide d'un "microscope électronique à balayage (...) grâce auquel ils ont pu obtenir des images permettant d’identifier la forme et la taille des nanos".

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Les tests ont par exemple permis de détecter du dioxyde de titane dans une poudre pour le visage de l'Oréal et dans un caleçon Uniqlo. On retrouve aussi des nanoparticules d'argent dans une brosse à dents Signal pour enfants, dans une culotte menstruelle Nana ou encore de la silice dans une soupe en poudre Knorr et dans le masque FFP2 de la marque Next BW.

Les nanoparticules sont utilisées dans l'industrie alimentaire pour améliorer l'aspect d'un produit, sa couleur ou sa texture. Des études ont cependant montré des effets cancérigènes de certaines nanoparticules ou un impact sur la fertilité et le système nerveux.

"Ce qui nous frappe, c'est la diversité des produits concernés"

"Il n'y a pas de risque aigu en cas de consommation d'un ou plusieurs produits de la liste à court terme", précise Mathilde Detcheverry de l'association Avicenn, "ce qui est en revanche pointé par de nombreuses publications scientifiques, ce sont les effets d'une exposition chronique et cumulée. Là ce qui nous frappe c'est la diversité des produits dans lesquelles elles se trouvent".

Si "certains produits contiennent un nombre considérable de nanos", comme "la poudre illuminatrice de L'Oréal", Avicenn nuance dans ses conclusions la dangerosité de la présence de ces substances : "dans certains produits, les nanos ont été détectés en proportion bien plus faible. C’est le cas de la peinture dépolluante ou de la lingette-buvard sous l’escalope de poulet par exemple".

Dans son étude, l'association estime que les résultats "révèlent surtout l'ampleur du phénomène, qui montre l'impérieuse nécessité de renforcer les rappels de la loi, les contrôles et les sanctions par les autorités". Avicenn appelle ainsi à étendre "l'obligation d'étiquetage [nano] aux catégories de produits qui ne sont malheureusement toujours pas concernées à ce jour".

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