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Déconfinement : "C'est maintenant que les vrais soucis vont commencer" pour la psychologue Dominique Gaillour

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Après le confinement, nous passons sous couvre-feu à partir de ce mardi pour continuer de lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19. Nous sommes un peu plus libres, "mais c'est maintenant que les vrais soucis vont commencer" selon la psychologue Dominique Gaillour.

Chez les seniors, l'épidémie de Covid-19 fait naître beaucoup d'angoisses (photo d'illustration) Chez les seniors, l'épidémie de Covid-19 fait naître beaucoup d'angoisses (photo d'illustration)
Chez les seniors, l'épidémie de Covid-19 fait naître beaucoup d'angoisses (photo d'illustration) © Maxppp - Vanessa MEYER

La France passe du confinement au couvre-feu à partir de ce mardi. Ça veut dire que nous pouvons de nouveau nous déplacer partout en France mais, seulement en journée. Entre 20 heures et 6 heures du matin, il faut rester chez soi, hormis pour quelques exception comme aller et revenir du travail. Nous sommes un peu plus libres, "mais c'est maintenant que les vrais soucis vont commencer" selon la psychologue Dominique Gaillour, installée notamment à Sucé-sur-Erdre (Loire-Atlantique) et invitée de France Bleu Loire Océan.

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Quand vous ne pouvez pas vous projeter sur une solution, c'est très difficile

"Ça fait longtemps maintenant que durent ces mesures contre le Covid-19 et c'est ce qui est difficile", explique la psychologue. "Et il y a beaucoup d'incertitudes. Quand vous ne pouvez pas vous projeter sur une solution, ça devient très compliqué." Même si on va pouvoir retrouver nos proches pour les fêtes de fin d'années. Il faudra faire très attention et il y aura la peur des les contaminer. "Le mal est beaucoup plus profond que ça."

Comme on est dans une société où il y a un déni de la mort, ça devient très compliqué

Pour Dominique Gaillour, il y a trois catégories de personnes. D'abord, les seniors : "Vous avez ceux qui sont en mauvaise santé et, pour eux, il y a clairement une peur.  Mais il y a aussi tous les seniors en bonne santé, ceux qui ont 65-70 ans, et à qui tous les jours on rappelle que la mort peut les toucher. Et ça devient très anxiogène parce que ces gens-là, en fin de compte, vont bien et on leur rappelle sans cesse de faire attention. Et comme on est dans une société où il y a un déni de la mort, ça devient très compliqué"

La psychologue évoque ensuite les jeunes qui se retrouvent aujourd'hui face à un mur : "Là, pour ceux qui ont 15-20 ans, on arrive à de la dépression. Parce que, pour l'instant, ils n'ont plus de perspective d'avenir. Ils se sentent seuls et abandonnés." Et pour les adultes, c'est la colère qui domine selon Dominique Gaillour : "A la fois on les considère comme des enfants, en leur demandant de faire des attestations de sortie. Et, en même temps, on leur demande d'être responsable et d'assumer des choses, c'est-à-dire tout et son contraire."

Apprécier le petit rayon de soleil, regarder une vidéo drôle pour se changer les idées

Alors comment reprendre espoir et se dire que ça pourra peut-être aller mieux en 2021, notamment grâce aux vaccins ? "On peut déjà faire de toutes petites choses au jour le jour", conseille la psychologue. "C'est-à-dire apprécier le petit rayon de soleil, faire un peu de gymnastique ou de détente... Des actes qui vont à la fois occuper notre corps et notre tête, pour ne pas tourner en boucle à se dire 'c'est dangereux, c'est dangereux'. On peut aussi regarder des vidéos drôles, intéressantes... pour se sortir de ce côté triste. Et ne pas trop regarder les infos à la télévision qui sont anxiogènes". Et aussi profiter des fêtes de fin d'année pour se concocter de bons petits plats, idée validée par Dominique Gaillour.

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