Passer au contenu
Publicité

De nouveaux rejets chimiques bien au-delà des seuils réglementaires à l'usine Sanofi de Mourenx

Par

Le groupe pharmaceutique Sanofi a indiqué ce mercredi 6 décembre avoir dépassé les seuils autorisés en bromopropane sur son site de Mourenx en raison d'un dysfonctionnement. Des pics d'émission mesurés à 156 mg/m3 alors que le la limite est de 2 mg/m3.

Photo d'illustration Photo d'illustration
Photo d'illustration © Radio France - Maud Calvès

C'est le groupe Sanofi à Mourenx lui-même qui a informé les autres industriels du site que des rejets hors-normes avaient été enregistrés depuis l'usine. Le géant pharmaceutique reconnaît avoir dépassé les seuils autorisés en raison d'un dysfonctionnement de ses appareils. L'incident a eu lieu mi-novembre, et le groupe a communiqué une quinzaine de jours après, le 6 décembre, lors d'un comité de suivi sur le site.

Publicité

Un drôle de hasard du calendrier

Le groupe a ainsi rejeté dans l'air trop de bromopropane, un composant utilisé pour la fabrication de la dépakine. Le seuil réglementaire est normalement fixé à 2 mg/m3. Mais l'usine a dépassé ce seuil, avec des pics d'émission allant jusqu'à 156 mg/m3, soit 78 fois le seuil maximal. L'industriel indique que le problème a été rapidement identifié puis résolu, pour une remise en règle au plus vite. Mais cet incident survient alors que Sanofi est justement pointé du doigt par une riveraine de Mourenx pour des rejets toxiques.

Mi-novembre, c'est justement la période durant laquelle cette Mourenxoise a déposé une plainte contre X, se plaignant d'avoir été exposée à des rejets toxiques quand elle était enceinte, ce qui aurait conduit à des troubles autistiques chez ses enfants. Le 21 novembre, l'affaire était déjà médiatisée et à l'époque, Sanofi disait être en règle, alors même que ses relevés et mesures indiquaient le contraire, alertant sur des seuils largement dépassés.

Problème d'humidité

Le groupe explique dans un communiqué que cet incident est lié à un souci au niveau des filtres à charbon, "suite aux fortes intempéries qui ont touché la région les jours précédents". Une version qui peine à convaincre certains, comme Jean-Louis Peyren, coordinateur CGT pour le groupe Sanofi : "depuis 2019 et la mise en service de cette unité de filtration, ce n'est pas la première fois qu'il y a des intempéries sur Mourenx, donc c'est déjà arrivé certainement". Le groupe lui, affirme que c'est le seul incident relevé depuis 2018.

Car avant cette date, l'usine Sanofi de Mourenx dépassait déjà les seuils, avec des émissions cette fois-ci 190 000 fois supérieures aux limites autorisées. Le site, épinglé par les services de la préfecture, avait même dû fermer ses portes à l'époque, avant de rouvrir avec des appareils dans les règles.

Après ces nouveaux rejets hors-normes, l'usine indique avoir immédiatement cessé sa production, remplacé les filtres, et attendu le contrôle des autorités et leur feu vert pour reprendre son activité. Mais le groupe aura tout de même temporisé pendant une quinzaine de jours avant d'informer de cet incident les autres industriels de la plateforme.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined