Passer au contenu
Publicité

Covid-19 : les indicateurs repartent à la hausse, "des mesures plus strictes" attendues

Par
  • France Bleu

Alors que les indicateurs de la pandémie de Covid-19 repartent à la hausse, "il y aura probablement des mesures plus strictes à prendre", a prévenu Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, mardi 12 janvier. Un nouveau conseil de défense sanitaire a lieu ce mercredi.

Le service de réanimation de l'hôpital Bonnet de Fréjus où les admissions dues au Covid-19 ont doublé par rapport au premier confinement. Le service de réanimation de l'hôpital Bonnet de Fréjus où les admissions dues au Covid-19 ont doublé par rapport au premier confinement.
Le service de réanimation de l'hôpital Bonnet de Fréjus où les admissions dues au Covid-19 ont doublé par rapport au premier confinement. © Maxppp - PHOTOPQR/NICE MATIN

Face à la hausse de la circulation du Covid-19 et à la menace d'une forme plus contagieuse, le gouvernement se tient prêt à prendre de nouvelles restrictions sanitaires. "Il y aura probablement un certain nombre de mesures plus strictes à prendre", a prévenu sur TF1 Jean-François Delfraissy, à la tête du Conseil scientifique qui guide le gouvernement dans sa gestion de l'épidémie, mardi 12 janvier. Toutefois, "on n'est pas dans l'extrême urgence. Laissons-nous quelques jours pour voir (...)", a-t-il ajouté, refusant de donner son avis sur l'hypothèse d'un reconfinement.

Publicité

Selon un schéma devenu habituel, des décisions pourraient être prises ce mercredi lors d'un conseil de défense sanitaire autour du chef de l'Etat à l'Elysée, avant une nouvelle conférence de presse gouvernementale jeudi.

Un couvre-feu généralisé à 18 heures plutôt qu'un troisième confinement ?

Le chef du gouvernement, Jean Castex, a indiqué lundi lors d'une réunion avec les chefs de groupe parlementaires que "le couvre-feu suffit", semblant écarter un troisième reconfinement dans l'immédiat.

Mardi, le Var et la Drôme ont rejoint les 23 départements, principalement dans l'est de la France, appliquant déjà le couvre-feu avancé à 18 heures. L'ajout de territoires, voire une généralisation du couvre-feu à 18 heures, fait partie des hypothèses à l'étude, selon plusieurs sources proches du gouvernement, indique l'AFP.

Circulation active du virus

Depuis plusieurs jours, les indicateurs penchent vers une circulation plus forte du virus. Ce mardi, les hôpitaux accueillaient 24.703 patients atteints du Covid-19, dont 2.678 en réanimation, un niveau toujours élevé qui n'a pas sensiblement baissé depuis près d'un mois. Selon les données de Santé publique France mardi, 19.753 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures, plus ou moins équivalant à ceux de la semaine dernière. Au total, 68.802 malades atteints par le virus sont morts depuis le début de l'épidémie, dont 362 en 24 heures.

Dans les Alpes-Maritimes par exemple, la situation est critique avec des hôpitaux et cliniques presque saturés. Depuis onze jours, le nombre d'hospitalisations a augmenté de 20% et le nombre d'admissions en soins intensifs et en réanimation est lui en hausse de 15 %, selon l'Agence Régionale de Santé. 

En Isère, le taux d'incidence, qui mesure le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants sur une semaine, a dépassé lundi soir le seuil fixé par le gouvernement de 200. Un seuil à partir duquel le couvre-feu peut être avancé de 20 heures à 18 heures. Dans le Gard aussi, ce seuil est quasiment atteint puisqu'il s'élève ce mardi à 193,3 pour 100.000 habitants.

Autre exemple : les Deux-Sèvres. Dans ce département, à la fin de la semaine dernière, 128 hospitalisations Covid-19 étaient en cours, un niveau jamais atteint et là aussi, le taux d'incidence est supérieur à 200. En Normandie, les chiffres de l'épidémie repartent également à la hausse, depuis fin décembre et ce, dans tous les départements. Ainsi, depuis le 25 décembre, le nombre de cas a été multiplié par 1,8 dans la région. Nette hausse aussi en Mayenne où les chiffres sont alarmants et où le taux d'incidence reste le plus élevé des Pays de la Loire.

Au-delà de "l'effet Noël et Jour de l'an", le gouvernement surveille la circulation du variant "VOC 202012/01", le variant britannique qui submerge les hôpitaux outre-Manche. Il représente environ 1% des tests positifs au Covid-19 en France, selon les résultats préliminaires d'une enquête menée sur deux jours la semaine passée, a indiqué mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Mais plusieurs foyers de contamination potentiels ont été repérés dans le pays, notamment à Marseille. Jean-François Delfraissy a aussi pointé du doigt l'apparition d'un variant "dit sud-africain qui est probablement un peu plus toxique".

Près de 190.000 personnes vaccinées

L'objectif est donc toujours d'accélérer la vaccination. Près de 190.000 personnes ont reçu leur première injection du vaccin, selon la Direction générale de la Santé mardi soir. "Nous allons continuer sur cette ligne-là pour atteindre peut-être même 400.000 en fin de semaine, c'est l'objectif", a déclaré la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, sur Public Sénat, tandis que le ministre de la Santé Olivier Véran a réaffirmé l'objectif du million de vaccinés avant fin janvier.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

Publicité

undefined