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Covid-19 : la note "de crise" aux hôpitaux change-t-elle la donne en Drôme et en Ardèche ?

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Vendredi dernier, la Direction générale de la santé (DGS) a envoyé une note aux Agences Régionales de Santé (ARS) pour préparer les hôpitaux avant une reprise épidémique. Consultée par France Bleu Drôme-Ardèche, elle ne révolutionne pas la gestion de la crise dans nos départements.

Le nombre de personnes hospitalisées à l'hôpital de Valence est plutôt stable depuis quelques semaines. Le nombre de personnes hospitalisées à l'hôpital de Valence est plutôt stable depuis quelques semaines.
Le nombre de personnes hospitalisées à l'hôpital de Valence est plutôt stable depuis quelques semaines. © Radio France - Florence Gotschaux

"Mais l'Auvergne-Rhône-Alpes est déjà en mode crise", ironise un professionnel de santé. Une note envoyée vendredi aux Agences Régionales de Santé (ARS) par la Direction générale de la santé (DGS) prépare les esprits avant une éventuelle reprise des cas. Elle ne devrait pourtant pas changer la manière de gérer la crise en Drôme et en Ardèche. 

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Davantage de lits disponibles

"Nous avons prévu une réunion de dernière minute pour en discuter" : certains admettent avoir été pris de court par cette note. Envoyée aux ARS vendredi, elle demande aux hôpitaux une réorganisation renforcée des services avant jeudi pour parer l'augmentation des patients. Les autorités s'inquiètent des variants de plus en plus présents dans le territoire. Ils représentaient 14% des cas positifs en Auvergne-Rhône selon la dernière enquête flash publiée la semaine dernière par Santé Publique France. 

Renforcement du suivi des lits de réanimation, déprogrammation "graduée et adaptée à la situation épidémique", mobilisation des professionnels de médecine de ville : les instructions sont variées en prévision d'une troisième vague. "C'est une organisation de pré-crise", confie l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes qui minimise pourtant la portée de cette note. 

Plusieurs raisons à cela : notre région a conservé une capacité de lits supérieure à l'avant-crise et plusieurs hôpitaux ont déjà déclenché depuis plusieurs semaines leur plan blanc. C'est le cas des établissements à Romans-sur-Isère et Montélimar. "Ce que je vous dis aujourd'hui ne sera peut-être plus la norme demain, explique Michel Cohen, le directeur montilien. Nous avons la possibilité de changer notre organisation du jour au lendemain. Nous déprogrammons en fonction de la crise et remobilisons du personnel d'autres services dans les unités covid"

La note ne fait donc que confirmer la réalité des hôpitaux en Drôme et en Ardèche. À Valence, si l'hôpital ne déprogramme pas pour l'heure, l'établissement se laisse la possibilité de le faire dès que la situation l'exigera. "On n'en est pas encore là", souligne la direction.

Pas de crise pour l'instant

Car la situation ne se dégrade pas pour l'instant dans nos départements. "Le nombre de personnes hospitalisées et en réanimation est stable depuis plus de deux semaines", confie l'hôpital d'Annonay qui soigne en moyenne 25 à 30 personnes par jour. Même constat à Montélimar où une quarantaine de patients sont hospitalisés chaque jour. "Nous ne sommes pas saturés", souligne Michel Cohen. 

À Valence, l'hôpital est redescendu à 23 lits de réanimation -dont quatre ne sont pas occupés ce lundi-,  contre près de 50 au plus fort de la crise. Et peu sont occupés par des patients covid : huit en tout. Tous les professionnels décrivent un plateau élevé mais une pression hospitalière stable. "Mais on l'a bien vu, tout peut évoluer en l'espace d'une journée", tempère quand même Michel Cohen.

Assez de soignants pour une troisième vague ? 

La vraie inquiétude soulevée par cette note, c'est l'isolement pour sept jours des personnels soignants positifs au Covid-19, même s'ils sont asymptomatiques. Une règle qui "ne doit souffrir d'aucune exception". La DGS se réfère à une préconisation du Haut conseil de la santé publique. Cette possibilité de faire travailler du personnel malade avait permis de tenir lors de la seconde vague.

"Notre organisation risque d'être plus compliquée", reconnait Michel Cohen, le directeur de l'hôpital de Montélimar qui fait déjà appel à des retraités de l'hôpital ou qui a encore demandé à des temps partiels de basculer en temps pleins. Même (dés)organisation à l'hôpital de Romans. D'autant plus que la seconde vague avait touché particulièrement les soignants.

Pour compenser des annulations de congés payés ou des journées plus longue, la note annonce une majoration de 50% des heures supplémentaires et la reconduction d'une indemnité exceptionnelle.

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