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Application du pass sanitaire : les refuges de montagne en Pays de Savoie dans le flou

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Les gardiens de refuges de montagne ne savent toujours pas s'ils vont être soumis au pass sanitaire ni dans quelles conditions. En pleine saison estivale, très chargée, les gardiens dénoncent une contrainte difficile à mettre en place et à faire appliquer.

Le refuge du Goûter dans le massif du Mont-blanc (Haute-Savoie). Le refuge du Goûter dans le massif du Mont-blanc (Haute-Savoie).
Le refuge du Goûter dans le massif du Mont-blanc (Haute-Savoie). © Radio France - Francis Gaugain

Le pass sanitaire pourrait s'appliquer dès le mois d'août dans les refuges de montagne qui accueillent plus de 50 personnes mais à quelques jours de l'échéance, les gardiens de refuges sont dans le flou le plus total concernant les conditions d'application et dénoncent une contrainte supplémentaire

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Depuis les annonces gouvernementales, au refuge de la Dent Parachée en Vanoise, le gardien, Franck Buisson, passe son temps au téléphone : "On a énormément d'appels pour savoir s'ils doivent ou pas avoir un pass sanitaire et on ne sait pas quoi leur répondre." Le gardien dénonce un "grand flou", il ne sait pas s'il va devoir appliquer le contrôle du QR code dans son refuge, alors qu'il attend 700 personnes sur le mois d'août.

"Nous ne sommes pas des gendarmes d'altitude" - gardien du refuge de la Dent Parrachée (Vanoise)

D'autant que s'il faut faire appliquer le pass sanitaire, les gardiens n'ont pas franchement envie de jouer à la police, notamment auprès des randonneurs qui marchent plusieurs jour de suite, souligne Marc Sarton, technicien en charge des 15 refuges du parc national de la Vanoise : "Quand on est en itinérance pendant une semaine, comment fait-on pour avoir un test PCR de moins de 48 heures ?", interroge-t-il.

Quid de l'accueil d'urgence ?

Le rôle d'un refuge est d'accueillir tous ceux qui en ont besoin, pass sanitaire ou non, réagit de son côté Antoine Rattin, gardien de l'abri du Goûter sur la voie normale du Mont Blanc (Haute-Savoie) : "On est un peu comme un phare, un îlot d'humanité en montagne qui reste un environnement dangereux pour l'être humain. Si dehors vous avez une tempête de neige, un risque d'avalanche très fort ou un orage, c'est normal qu'on accueille les personnes au motif de leur protection".  

Il y aurait bien une solution : dédier une pièce aux personnes qui n'ont pas le précieux QR code mais la plupart des refuges sont trop petits pour se le permettre.

Le protocole sanitaire actuellement en place dans les refuges de montagne est le même que l'année dernière, à savoir le port du masque à l'intérieur, les jauges réduites et la réservation obligatoire.

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