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À Brest, une machine unique au monde pour lutter contre le mal de mer

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À Brest, l'hôpital des armées propose des séances de réalité virtuelle pour lutter contre le mal de mer. Grâce à une machine unique au monde, les médecins proposent une prise en charge ouverte à tous ceux qui souffrent du mal de mer, avec une priorité pour les professionnels.

L'une des patientes au coté du fauteuil de réalité virtuelle. Le fauteuil va ensuite bouger avec une amplitude d'1m 40. L'une des patientes au coté du fauteuil de réalité virtuelle. Le fauteuil va ensuite bouger avec une amplitude d'1m 40.
L'une des patientes au coté du fauteuil de réalité virtuelle. Le fauteuil va ensuite bouger avec une amplitude d'1m 40. © Radio France - Valérie Le Nigen

Dans le service ORL de l'hôpital des armées de Brest, une machine unique au monde propose des séances de réalité virtuelle qui permettent de s'amariner et d'apprivoiser le mal de mer, ou plus généralement le mal des transports.

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J'ai testé pour vous, en m'installant dans un fauteuil, un casque de réalité virtuelle sur les yeux. La mer scintille. On laisse une bouée verte de sortie de port à tribord. Puis la houle monte. Une houle de travers, de plus en plus hachée. Je ne m'aperçois pas que le fauteuil monte et descend avec une amplitude de 1,40 mètre. Le réalisme est saisissant. Il ne manque plus qu'une odeur de gasoil ou de poiscaille.

Dix séances pour des résultats concluants dans plus de 80% des cas

"C'est un système de plateforme dynamique, qui a été conçu en 2016", explique le médecin en chef Alexis. Grâce au service européen des armées, la direction générale de l'armement et le centre européen de réalité virtuelle de Brest. Nous travaillons sur une nouvelle version attendue dans les prochaines semaines. Il s'agit d'aider les militaires embarqués, mais aussi les civils, qu'il s'agisse de marins engagés dans des courses de type croisière du Figaro ou route du Rhum, mais aussi des marins pêcheurs ou de marine marchande ou des plongeurs professionnels ou de loisir. Nous ouvrons aussi au mal de l'air, avec quelques navigants militaires . Nous avons deux à trois mois d'attente pour une prise en charge, avec une priorité en fonction des dates d'embarquements."

Comment ça marche ?

Pour simplifier, notre cerveau identifie le schéma donné par l'oreille, la vue, l'odorat, l'ensemble des sensations données par la navigation et cherche un schéma identique dans les expériences, notamment pendant l'enfance. Si cette expérience est mauvaise, vous reproduisez le mal-être. En langage scientifique, cela s'appelle la naupathie. Grâce aux séances de réalité virtuelle, vous vous familiarisez avec des conditions de mer de plus en plus difficiles, pendant dix séances, dans un endroit sécurisé. Votre cerveau, peu à peu, intègre que vous pouvez vivre ces conditions sans être malade. Il intègre un nouveau schéma.

82% des patients notent une amélioration

Les patients reçoivent un questionnaire à remplir plusieurs mois après la fin des séances. 82 % notent une amélioration. Maitre Clarisse est reporter d'image dans la marine nationale : "J'étais surtout malade sur de petites embarcations par mauvais temps. J'ai embarqué à nouveau au bout de cinq séances, et c'était mieux. J'espère que cette amélioration va maintenant s'installer dans le temps, car j'aime mon métier. Or, le mal de mer peut être vraiment difficile !"

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

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