140 enfants de l'école élémentaire de Merville-Franceville formés aux "gestes qui sauvent"

Il n'y a pas d'âge pour apprendre les gestes qui sauvent ! Deux médecins/infirmières calvadosiennes ont réussi à organiser, ce jeudi 11 avril, à l'école élémentaire "les Dragons des mers" de Merville-Franceville, une journée de formation aux gestes de premiers secours pour les enfants.

En mobilisant une petite trentaine de bénévoles en passant de la protection civile aux sapeurs-pompiers et même aux instituteurs, l'objectif est d'apprendre aux 140 enfants quelques bases, comme le numéro des secours ou encore la position latérale de sécurité. En accord avec la directrice, la journée a été banalisée du matin au soir au cœur de l'école avec sept ateliers différents où les enfants ont pu apprendre de manière ludique.

Un constat alarmant

Claire Dumouchel est médecin urgentiste à Bayeux. Juliette Beukels est de son côté infirmière puéricultrice à Caen. Elles sont à l'origine de cette journée formation aux gestes qui sauvent. Claire est partie d'un constat : le grand public ne sait pas toujours réaliser les premiers gestes, malgré toutes les formations proposées.

"Pour avoir fait pas mal de régulation, on se rend compte que quand les gens appellent, qu'ils soient adultes ou enfants, ils n'ont aucune formation. Ils ont peur de faire mal aux victimes. Ils ne savent vraiment pas quoi faire. On s'est dit que former les enfants dès leur plus jeune âge et peut-être répéter tous les ans cette formation, ça permettrait de dédramatiser un petit peu toutes ces situations-là, qu'ils sachent comment faire, qui il faut appeler".

"On espère que les enfants en parleront ensuite aux parents" - Claire Dumouchel

Ne pas sous-estimer les enfants

Pour elles, il ne faut pas sous-estimer la capacité des enfants à apprendre ces gestes, qui peuvent sauver un membre de leur famille un jour : "on est aussi un peu bluffé des capacités qu'ont les enfants. J'ai des enfants en maternelle et à force de répéter, ils connaissent leur adresse par cœur, ils connaissent les numéros. Mon fils a essayé la PLS, il a sept ans, on s'est rendu compte que c'était très simple d'installer une personne en PLS même quand on a sept ans. Parfois, il y a des préjugés que l'on a sur les enfants, alors qu'en fait, ils ont énormément de compétences. L'important, c'est de dédramatiser et surtout qu'ils ne soient pas stressés".

Avec plus de moyens et plus de temps, ces deux mamans d'élèves aimeraient réitérer cette journée dans d'autres écoles du département avec l'appui des sapeurs-pompiers du Calvados.