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Régionales : "Le FN veut tout casser, nous voulons bâtir une région prospère" (Dominique Reynié)

Dominique Reynié, le candidat Les républicains-UDI- Modem- Chasse Pêche Nature et traditions a récolté, selon les résultats non-définitifs, autour de 19% des voix au premier tour des Régionales 2015. Malgré sa 3e position il maintient sa liste au second tour.

Dominique Reynié le soir du premier tour des régionales
Dominique Reynié le soir du premier tour des régionales © Maxppp

Dominique Reynié, candidat Les Républicains - UDI - Modem - CPNT obtient environ 19% des  suffrages exprimés au premier tour des Régionales en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, selon des résultats provisoires.

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Dominique Reynié s'attendait à un tel score (les derniers sondages le donnaient aux alentours de 20% au premier tour) mais l'ancien politologue a surtout été choqué par les forts résultats du Front National. Déçu, il est conscient du difficile chemin à parcourir mais pour lui, il s'agit "d'obstacles et non de murs impossibles à franchir, les obstacles sont faits pour être franchis" dit-il. Selon le candidat de la droite et du centre, les électeurs ont maintenant trois options pour le second tour :

Les socialistes qui ont tout raté, le FN qui voudrait tout casser, et nous, qui voulons une région prospère, généreuse et fière. Dominique Reynié 

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Dominique Reynié a toujours mis en avant ses racines aveyronnaises, mais il n'est jamais vraiment parvenu à se détacher de son image d'intellectuel parisien "parachuté" ni dans son camp, ni chez ses adversaires. Dominique Reynié, 55 ans, est un débutant en politique et pour les électeurs, il est d'abord un politologue, invité récurrent des plateaux de télévisions et des studios de radios nationales. 

Pourtant, Dominique Reynié est bien un enfant de Midi-Pyrénées. Né à Rodez en 1960, il grandit au sein d'une fratrie de cinq enfants entre Rodez et Onet-le-Château, le fief familial, jusqu'à son baccalauréat. Son père est militant socialiste, rocardien convaincu, et l'emmène parfois à la section PS de Rodez. Après une année d'études en histoire à Toulouse, Dominique Reynié intègre Sciences Po Paris, il partage une chambre avec d'autres étudiants aveyronnais, cantaliens et lozériens dans un foyer de jeunes travailleurs.

Un pur produit Sciences Po

Marié et père d'un fils, David, il devient professeur dans l'école qui l'a diplômé en 1983, politologue renommé à la tête du cercle de réflexion Fondapol. Dominique Reynié a aussi été expert auprès de la Commission européenne et membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme et de l’Observatoire de la décentralisation du Sénat. Il était aussi en 2012 l'un des successeurs pressentis de Richard Descoing à la tête de Sciences-Po. 

Ce n'est que, tardivement, en avril dernier, qu'il officialise son entrée en politique, à la surprise générale. Jusque là l'universitaire n'est encarté dans aucun parti bien qu'il fasse régulièrement l'objet de critiques contre une forme de partialité en faveur de l'UMP dans ses analyses politico-médiatiques. 

"Pendant la première partie de ma vie, j’ai fait le constat d’une situation qui se dégrade. J’en ai tiré la conclusion qu’il fallait que je m’engage et que j’agisse" — Dominique Reynié, Le Monde, 28 avril 2015

Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a toujours soutenu Dominique Reynié
Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a toujours soutenu Dominique Reynié © Radio France - Stéphanie Mora

Le candidat qui a embarrassé son propre camp

Dominique Reynié s'est surtout fait remarquer pendant cette campagne en frôlant la non-éligibilité et par son rappel à l'ordre par Nicolas Sarkozy en personne.  

Pour être candidat en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, il fallait qu'il justifie d'un domicile dans la région avant le 1er janvier 2015. Or le bail de la chambre qu'il loue chez sa mère en Aveyron est établi en mars. Ses adversaires - dans son propre camp - le signalent et le doute sur son éligibilité plane jusqu'à ce que la préfecture valide sa candidature début novembre. 

Ultime polémique : la composition des listes départementales. L'universitaire décide, deux jours avant la tenue de la commission nationale d'investiture, de désigner ses propres candidats, sans l'aval du siège national des Républicains. Il passe notamment  un accord local avec le Modem, l'Udi et Chasse, Pêche, Nature et Traditions, contre l'avis de Nicolas Sarkozy qui ne manque pas de le rappeler à l'ordre " Les R__épublicains ce n'est pas une auberge espagnole, il y a une discipline, une organisation". Les listes sont refaites mais juste avant le dépôt des listes en préfecture, Dominique Reynié récidive et écarte un cadre des Républicains dans l'Hérault. Cette fois, il a gain de cause.

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