Régionales : Aliot, Delga, Reynié, trois candidats au 2nd tour en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
La présidence de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées se jouera dimanche prochain entre Louis Aliot pour le FN, Carole Delga pour la gauche unie et Dominique Reynié pour Les Républicains et le centre. Trois candidats en trois mots.
Fusion (ou jonction ?)
Elle l’appelait de ses vœux dès la déclaration de sa candidature, Carole Delga a signé un accord avec les Ecologistes et le Front de gauche ce lundi au bout de 14h de négociation. Désormais 30% de la liste « Notre sud en commun » est composé de candidats EELV, Front de Gauche, POC ou Nouvelle gauche. Carole Delga et Gérard Onesta ont fusionné leur liste mais le chef de file préfère parler de « jonction »
Gérard Onesta se retrouve numéro 2 sur la liste de Carole Delga en Haute-Garonne : «Faut pas se moquer des électeurs. Là nous sommes en train de dire il y a une urgence face au FN. La médecine d’urgence n’est pas un traitement de fond. Le traitement de fond ce sera de mettre sur la table les dossiers sur l’agriculture, l’économie le transport et là on regardera. Faut pas faire n’importe quoi en bricolant en une nuit sur un bout de table un accord qui ne convainc personne ».
Mathématiquement, la liste emmenée par la socialiste totalise 34,6% des suffrages du premier tour et espère attirer à elle une partie des 102 727 voix recueillies par le maire de Montpellier divers gauche Philippe Saurel qui a refusé de donner une consigne de vote et affirmé sa « détermination à s’opposer au FN avec la plus grande fermeté » . Pour le second tour le mot d'ordre dans le staff de campagne de Delga c'est : "méthode Malvy : pas de meeting, du terrain, du terrain, du terrain"
"On doit tenir nos positions et c’est ce que je fais en maintenant ma liste" Dominique Reynié, (LR UDI Modem)
Maintien
Chez Dominique Reynié des membres de l’UDI comme des Républicains souhaitaient qu’il retire sa candidature pour faire battre le FN, lui considère au contraire qu’il faut en finir avec le front républicain : « Toutes les idées de fusion entre la gauche et la droite, de désistement accréditent la thèse du FN. Il faut que les forces démocratiques s’opposent réellement entre elles. On doit tenir nos positions et c’est ce que je fais en maintenant ma liste. »
Jean-Jacques Bolzan adjoint au maire de Toulouse et colistier UDI rajoute : "rester c'est faire barrage au FN". Avec 18,8% des voix, Dominique Reynié repart en campagne pour ramener vers lui les électeurs de droite qui ont voté Aliot et les abstentionnistes. Conscient que les divisions dans son camp lui ont coûté des voix, le candidat est reparti sur les routes pour faire passer son message : une autre voie est possible.
Dynamique
La dynamique électorale : au Front National on veut croire que la victoire nourrit la victoire et que Louis Aliot va continuer à engranger des voix chez les abstentionnistes, auprès de Debout la République et même chez Les Républicains : « quand on additionne toutes les voix de droite et toutes les voix de gauche le rapport de force est de 60-40 pour la droite. Les électeurs ont compris qu’il y avait une chance de battre les socialistes, ils vont passer à l’acte. »
L’abstention dans la grande région a atteint 47,75% dimanche dernier, soit deux points de moins que la moyenne des deux régions au premier tour en 2010.
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