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Réforme des retraites : les députés Quentin Bataillon et Andrée Taurinya se renvoient la faute

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Après trois semaines de débat sur les retraites à l'Assemblée Nationale, les députés ne sont pas venus à bout du texte. Pour Quentin Bataillon de la majorité, la faute est aux milliers d'amendements déposés par l'opposition. L'insoumise Andrée Taurinya évoque, elle, un "déni de démocratie".

Andrée Taurinya (à gauche) et Quentin Bataillon (à droite) Andrée Taurinya (à gauche) et Quentin Bataillon (à droite)
Andrée Taurinya (à gauche) et Quentin Bataillon (à droite) © Radio France - Radio France

Malgré plus de 20 jours de débats, les députés de l'Assemblée nationale ne sont pas parvenus à lire entièrement le texte concernant la réforme des retraites. En réalité, ils n'ont épluché que deux articles, sur les 20 que compte la réforme. Le texte part donc au Sénat sans avoir été entièrement lu. Chacun des camps se renvoie la responsabilité de cet échec.

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À Saint-Étienne, Quentin Bataillon est député Renaissance de la première circonscription de la Loire. Il demande à la France Insoumise de présenter ses excuses aux Français : "Déjà, pour le spectacle désolant, minable, qui a été donné par le Parlement pendant trois semaines avec des insultes, des intimidations. Personnellement, un député de la France insoumise m'a même menacé à mort en me disant que j'allais y passer." Pour le député de la majorité, les élus France Insoumise ont fait acte "d'obstruction, avec plus de 10 000 amendements" déposés en marge du projet de loi.

"Ça nous a empêchés de traiter des sujets importants comme la pénibilité, les carrières longues, la revalorisation des petites pensions, d'examiner l'article 7 qui est le cœur de la réforme avec le recul de l'âge de départ", se désole Quentin Bataillon. "Il y a eu 73 heures d'examen, alors que pour les précédentes réformes, c'était 65 heures et 45 heures, donc il y a eu du temps pour le débat. Il y avait juste une volonté d'obstruction, d'empêcher le vote."

Un déni de démocratie, selon LFI

"Nous avions des milliers d'amendements, car les personnes que nous rencontrons dans nos circonscriptions ont des milliers de questions qui sont sans réponse", se défend de son côté Andrée Taurinya, députée LFI de la 2e circonscription de la Loire et membre de la Nupes. "Ce à quoi nous avons assisté, c'est un déni de démocratie. On a déjà eu droit à dix recours à l'article 49.3 et là, dans un texte majeur qui va enlever deux ans de vie aux gens, on ne nous a accordé, j'ai fait le compte, que 71 heures et demie de discussion."

Selon la députée de la gauche, il aurait fallu avoir davantage de temps pour discuter de ce texte qui "contient beaucoup d'imprécisions : par exemple, vous êtes né une année paire, vous pouvez partir après trois 43 ans d'annuités, mais vous êtes né dans une année impaire et ça serait le contraire, personne n'y comprend rien. Donc nous avions beaucoup de questions à poser et nous exigeons des réponses."

Après des débats houleux à l'Assemblée nationale, Andrée Taurinya estime que "nos électeurs, quand nous les croisons en manifestation, sont plutôt fiers de notre travail, et ont constaté également ce déni de démocratie." De son côté, Quentin Bataillon salue le fait que "le bazar qu'on a vu lors des débats à l'Assemblée nationale n'existe pas dans la rue lors des mobilisations, j'appelle d'ailleurs tous les syndicats à continuer dans ce sens", notamment en vue de la prochaine grande mobilisation prévue le 7 mars prochain.

Le texte de loi sur la réforme des retraites va d'abord passer en commission au Sénat, le 28 février, avant quinze jours de débat, à partir du 2 mars.

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