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Réforme des retraites : "Le compte n'y était pas" déclare Elisabeth Borne après avoir engagé le 49.3

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  • France Bleu

Après avoir engagé la responsabilité de son gouvernement jeudi en utilisant le 49.3 sur la réforme des retraites, la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que "le compte n'y était pas".

La Première ministre Elisabeth Borne invitée du JT de 20h sur TF1 La Première ministre Elisabeth Borne invitée du JT de 20h sur TF1
La Première ministre Elisabeth Borne invitée du JT de 20h sur TF1 © AFP - Ludovic MARIN

Après avoir annoncé utiliser l'article 49.3 sur la réforme des retraites ce jeudi, la Première ministre Elisabeth Borne est venue défendre son choix sur le plateau du 20h de TF1. "Nous avons constaté que le compte n'y était pas", a-t-elle justifié après l'usage du 49.3 pour faire adopter la réforme sans vote à l'Assemblée nationale.

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Elisabeth Borne s'est dite "très choquée" par les huées des oppositions au moment d'annoncer le recours au 49.3. "Je n'étais pas en colère. J'ai été très choquée", a déclaré sur TF1 la Première ministre. "Le Parlement, l'Assemblée nationale, c'est le lieu du débat. Si on ne veut pas s'écouter, ça traduit le fait qu'un certain nombre de groupes ne respectent pas nos institutions (...) Le chaos, le désordre ce sont les Français modestes qui en paient les conséquences".

Le 49.3, "fruit d'une décision collective"

Pour elle, le recours au 49.3 de la Constitution, qui est le produit d'une "décision collective", n'est "pas un enjeu personnel". "Ce n'est pas un enjeu de personne. Ce dont on est en train de parler, c'est d'un élément crucial de notre modèle social et de notre capacité à le réformer pour assurer sa pérennité".

Elle a par ailleurs jugé, sur les motions de censure en préparation, qu'elles feront "l'objet d'un vote" et que "ce vote sera finalement ceux qui sont pour ou contre la réforme". Après avoir engagé l'article 49.3, considéré par les oppositions comme un "passage en force", elle a jugé à nouveau que "la seule méthode pour trouver les meilleures solutions pour notre pays, c'est de rechercher des compromis, d'écouter les organisations syndicales".

"Nous avons beaucoup bougé" par rapport à notre texte initial, a-t-elle assuré. Elle a aussi affirmé qu'elle "n'avait jamais cessé d'échanger" avec le patron du premier syndicat français, la CFDT, Laurent Berger, qui a appelé jeudi soir avec tous les autres syndicats à une 9e journée de grèves et de manifestations jeudi 23 mars.

49.3 dans une Assemblée en ébullition

Emmanuel Macron et son gouvernement ont opté jeudi pour l'emploi du 49.3 sur la réforme des retraites, annoncé par Élisabeth Borne devant une Assemblée nationale en ébullition, un rebondissement majeur après deux mois de bataille parlementaire et d'opposition dans la rue.

Dans un chaos indescriptible, couvert par des "Marseillaise" chantées en boucle par la gauche, Élisabeth Borne a annoncé engager la responsabilité de son gouvernement sur cette réforme emblématique du second quinquennat Macron, faute d'être assurée d'un nombre suffisant de voix des députés de droite Les Républicains.

"On ne peut pas prendre le risque de voir le compromis bâti par les deux Assemblées écarté. On ne peut pas faire de pari sur l'avenir de nos retraites", a tenté de justifier la Première ministre. "Mon intérêt politique et ma volonté politique étaient d'aller au vote. Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège", a déclaré Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres réuni en urgence jeudi après-midi, selon un participant.

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