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Retraites : Elisabeth Borne appelle à une "période de convalescence", la mobilisation s'essouffle

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  • France Bleu

Après une nouvelle journée de manifestations contre la réforme des retraites, et alors que la mobilisation s'essouffle, Elisabeth Borne appelle, dans Le Monde, à respecter "une période de convalescence". Une journée d'actions est prévue le 13 avril, veille de la décision du Conseil constitutionnel.

Elisabeth Borne avec le ministre du Travail Olivier Dussopt et Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Elisabeth Borne avec le ministre du Travail Olivier Dussopt et Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
Elisabeth Borne avec le ministre du Travail Olivier Dussopt et Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. © Maxppp - Vincent Isore

Au lendemain de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, alors que les cortèges étaient moins fournis dans les rues du pays malgré une opposition toujours farouche des Français au texte, la Première ministre appelle à l'apaisement. À travers des propos rapportés par le journal Le Monde et franceinfo, Élisabeth Borne appelle à ne pas "brusquer les choses" et à respecter "une période de convalescence" afin d'éviter que les syndicats ne "sortent humiliés de cette séquence" de la réforme des retraites. Une nouvelle journée de mobilisation nationale est annoncée jeudi prochain, le 13 avril, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur le texte du gouvernement.

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Elisabeth Borne appelle à "ne pas brusquer les choses"

Dans des propos rapportés par le journal Le Monde et franceinfo, la Première ministre tient un discours plutôt conciliant vis-à-vis des opposants à la réforme. "Nous devons être extrêmement attentifs à ne pas brusquer les choses, il faut laisser reposer. Le pays a besoin d'apaisement", estime Elisabeth Borne.

Se disant à la recherche du "bon timing" pour renouer le dialogue, elle estime qu'il "ne faut pas que les syndicats sortent humiliés de cette séquence", et appelle à "respecter une période de convalescence". "Si on veut apaiser, il faut reprendre le dialogue et montrer de la considération aux gens", insiste-t-elle. Si la réforme passe, "il y aura forcément un temps de convalescence", a-t-elle estimé.

"Avant d'aller chercher des alliés pour voter les textes, c'est important que l'on dise où l'on veut aller", ajoute-t-elle, toujours selon le Monde. "Il faut redonner du sens et du souffle à l'action. Je ne suis pas simplement là pour administrer le pays", assure-t-elle.

Un discours qui tranche avec celui d'Emmanuel Macron

Un discours qui tranche avec celui d'Emmanuel Macron. Mercredi, depuis son déplacement en Chine, le président avait, via son entourage, nié toute "crise démocratique en France" et assuré avoir un mandat clair pour réformer les retraites. Il s'était également inquiété des "violences" qui émaillent les contestations.

L'entourage du chef de l'État a d'ailleurs très vite réagi aux déclarations de sa Première ministre. "Le Président de la République coordonne avec la Première ministre. Le cap a été donné par le Président de la République lors de son interview au 13h sur France 2 et TF1. Il a demandé à la Première ministre de recevoir les syndicats et de travailler sur une feuille de route pour les mois à venir", rappelle son entourage. Lors de son interview télévisée, le chef de l'État avait confirmé l'application de la réforme des retraites "avant la fin de l'année", assumant son "impopularité".

Elisabeth Borne dit être "parfaitement alignée" avec Emmanuel Macron

Après ses déclarations qui se démarquent clairement du Chef de l'Etat, Elisabeth Borne mais les choses au point ce vendredi, lors d'un déplacement à Rodez, dans l'Aveyron. "La situation est très claire. Le président de la République fixe le cap, je travaille sur la feuille de route qu'il m'a donné : bâtir un programme de gouvernement pour répondre aux préoccupations des Français", a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne.
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"On échange régulièrement avec le président de la République",* a-t-elle indiqué. "On partage exactement les mêmes objectifs", a-t-elle poursuivi, expliquant une volonté commune à Matignon comme à l'Elysée de chercher l'apaisement. La cheffe du gouvernement affirme être "parfaitement alignée" avec le chef de l'Etat, répétant que l'exécutif entend "apaiser le pays et apporter des réponses concrètes et rapides aux Français".

Laurent Berger salue "l'apaisement" demandé par Elisabeth Borne

"Il faut de l'apaisement, il faut du respect", a estimé Laurent Berger ce vendredi sur BFMTV, marquant son "accord" avec les propos de la Première ministre et son opposition à ceux d'Emmanuel Macron. "C'est autre chose que de mettre de l'huile sur le feu que de parler d'apaisement", estime le patron de la CFDT, tout en rappelant son désaccord concernant le maintien de la réforme des retraites.

"Dans la façon de débattre, avec madame Borne, on a toujours eu en face de nous quelqu'un avec qui il y avait du respect et de la franchise", a-t-il assuré. "Peut-être que la Première ministre a conscience qu'il se passe quelque chose dans le pays, qu'il y a un problème démocratique dans le ressenti des citoyens et qu'il vaut mieux des paroles d'apaisement que des paroles qui stigmatisent", a résumé Laurent Berger.

Nouvelle journée de mobilisation jeudi prochain, le Conseil constitutionnel en ligne de mire

L'intersyndicale a donc appelé à une 12e journée de grèves et de manifestations contre la réforme jeudi prochain, le 13 avril, à la veille de la décision très attendue du Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer sur la réforme. Le leader de la CFDT Laurent Berger a dit, ce jeudi, espérer que les Sages censurent "l'ensemble de la loi".

Mais le Conseil constitutionnel doit aussi se prononcer sur la possibilité d'un référendum d'initiative partagée, le RIP. Le numéro un de la FSU, Benoît Teste, a estimé ce jeudi qu'un feu vert à la procédure du RIP "peut nous permettre d'entretenir la flamme". Le projet de RIP a été initié par 252 parlementaires de gauche, et des indépendantistes du groupe Liot.

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