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Présidentielle : les électeurs mélenchonistes ont fait barrage au RN dans le quartier des Grésilles à Dijon

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Dans le quartier des Grésilles à Dijon, l'un des plus populaires de la cité des Ducs, Emmanuel Macron a totalisé environ 70% des suffrages au deuxième tour. Le 10 avril, c'est Jean-Luc Mélenchon, le candidat de La France Insoumise qui est arrivé en tête cumulant près de la moitié des voix.

Un bureau de vote à Dijon Un bureau de vote à Dijon
Un bureau de vote à Dijon © Radio France - Olivier Estran

A Dijon, le quartier des Grésilles et ses 8.000 habitants cumule les classements : zone urbaine sensible, zone de reconquête républicaine, réseau d'éducation prioritaire. Il pourrait être rangé dans une autre catégorie ; celle des territoires où le front républicain a résisté. La moitié des électeurs ont voté Jean-Luc Mélenchon le 10 avril et au second tour de la présidentielle, c'est Emmanuel Macron qui est arrivé très largement en tête. Le président de la République a totalisé environ 70% des suffrages, soit un score comparable à celui réalisé sur l'ensemble de Dijon.  

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"Au départ,  je ne voulais pas voter pour Macron"

Néanmoins, ce ne fut pas une évidence pour tous les soutiens de La France Insoumise de glisser un bulletin Macron dans l'urne dimanche. Smahan est sans-emploi, elle a eu du mal à se résigner. "Au  départ,  je ne voulais pas aller voter, pas pour Macron. C'est ma mère qui m'a poussée." 

40% des habitants sous le seuil de pauvreté

Mais comme l'explique Hamid El Hassouni, adjoint au maire pour le quartier des Grésilles "Après la colère, la raison l'a emporté. Les digues n'ont pas sauté. Il y a eu un élan républicain de la part d'une population qui en temps normal ne se mobilise pas," se réjouit l'élu qui rappelle que 40% des habitants du quartier vivent sous le seuil de pauvreté. 

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"On n'avait pas le choix"

Mais cet élan, Asma, assistante administrative et habitante des Grésilles depuis toujours y a participé sans état d'âme. "On n'avait pas le choix. On ne pouvait pas laisser passer Marine." "Marine Le Pen, c'est la politique du rejet, l'extrémisme, ce n'est pas ma France", ajoute Khalid,  animateur de la MJC. Pour l'un et l'autre pas d'hésitation pour les législatives,  si La France Insoumise n'a pas été qualifiée pour le second tour de la présidentielle, il lui faut un maximum de députés.  " En cette période post-covid, il nous faut plus de solidarité," plaide Khalid. Quelques rues plus loin Karim, également habitant des Grésilles sourit : "Mélenchon Premier ministre, ce serait bien !" Allusion à l'appel du leader de LFI de l'élire Premier ministre à l'occasion des législatives. 

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