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Peaugres : un collectif se mobilise contre un projet immobilier

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Un projet immobilier du groupe Valrim, qui prévoit la construction de 26 logements près d'une école à Peaugres, dans le Nord-Ardèche, est contesté par un collectif d'habitants, riverains, parents d'élèves, pour des raisons de sécurité et d'urbanisme.

Réunion des opposants pour dénoncer le projet Réunion des opposants pour dénoncer le projet
Réunion des opposants pour dénoncer le projet

Ce n'est pas une affaire d'État mais une de ces polémiques qui alimentent les conversations dans les villages. En l'occurrence, celle-ci a lieu en Nord-Ardèche, sur la commune de Peaugres. Depuis plusieurs semaines, habitants, riverains et parents d'élèves ont formé un collectif, "Esprit Peaugres", pour protester contre un projet immobilier en cours. Ils ont informé la population du projet sur les marchés, créé des pétitions en ligne, et décidé de tracter également lors des vœux du maire, ce vendredi 5 janvier.

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Le projet immobilier

À l'origine, il y a un projet de construction de 13 logements, sur un terrain communal, voté en 2019 en conseil municipal. Depuis, le promoteur, le groupe Valrim, a changé de vitesse et également racheté un terrain privé, appartenant à l'école catholique (gérée par la congrégation du Cœur de Jésus et de Marie) : un projet de construction de 26 logements est sur les rails, dans le centre bourg. Un bâtiment de deux étages, un d'un étage en vis-à-vis de la cour de récréation de l'école les Tamaris, qui accueille environ 220 élèves.

Le terrain entre l'école et le Chemin du Mouchet sera occupé par les bâtiments
Le terrain entre l'école et le Chemin du Mouchet sera occupé par les bâtiments - Capture d'écran Google

Les raisons de la contestation

Les parents d'élèves membres du collectif évoquent des problèmes concernant la cour de récréation. Aujourd'hui spacieuse, elle sera réduite, et visible depuis les appartements situés au premier étage d'un bâtiment qui sera juxtaposé à l'école. Les parents craignent aussi une augmentation du trafic de voitures, des défauts de sécurité routière dans la rue centrale et proche de l'école.

Les riverains, eux, parlent de constructions qui vont dénaturer le bourg, loin des murs en pierre typique actuellement visibles. Ils dénoncent aussi la bétonisation, l'arrachage d'arbres centenaires. Ils ont déjà déposé des recours gracieux en mairie.

Réponse de la mairie

Dans un souci d'information et d'apaisement, la mairie a organisé une réunion "de médiation" avec les différents acteurs. Rien n'a été modifié, la municipalité dit "comprendre l'émotion" d'un côté mais selon elle "il faut comprendre que ce sont des intérêts privés". Le projet respecte en effet le PLU, qui date de 2008, et la mairie indique qu'elle ne peut rien faire. Selon les opposants, il est pourtant possible de s'opposer à un permis de construire si les voiries ne permettent pas une circulation sans risques des piétons. Ils pourraient avoir recours au tribunal administratif en cas d'inaction de la mairie.

La congrégation, elle, ne souhaite pas s'exprimer. Elle indique simplement que le compromis de vente a déjà été signé.

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