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Les réactions en Béarn après l'abandon du projet de loi sur l'interdiction de la corrida

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Le monde taurin béarnais et les élus locaux qui s'étaient mobilisés contre le projet de loi du député LFI Aymeric Caron réagissent après son retrait le jour où il devait être débattu. Un retrait vécu comme une victoire dans le camp de la tauromachie, jusqu'à la prochaine fois.

 Les représentants des clubs taurins béarnais et le député David Habib devant la Préfecture à Pau le 19 Novembre 2022  Les représentants des clubs taurins béarnais et le député David Habib devant la Préfecture à Pau le 19 Novembre 2022
Les représentants des clubs taurins béarnais et le député David Habib devant la Préfecture à Pau le 19 Novembre 2022 © Maxppp - SUD OUEST/Quentin TOP

Aymeric Caron, le député La France insoumise, a décidé jeudi de retirer son texte portant sur l'abolition de la corrida, dénonçant des centaines d'amendements d'"obstruction". Sa proposition de loi avait suscité depuis cet été de nombreux débats dans les médias entre défenseurs des animaux et pro-corrida. Mais de débats, il n'y en a finalement pas eu à l'Assemblée Nationale. David Habib, député non-inscrit des Pyrénées-Atlantiques estime que "c'est d'abord un échec de la France Insoumise et d'Aymeric Caron et leur échec, c'est notre victoire. Les députés de la France Insoumise ont été capables de renoncer à un texte sur le pouvoir d'achat et l'augmentation du smic pour faire passer leur texte sur la corrida," explique David Habib. "En gros, la corrida avait plus d'importance pour eux que le pouvoir d'achat des français."

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"Il pensait que son texte ne passerait pas"

Pour Emmanuel Hannon, maire d'une ville taurine, en l'occurrence Orthez, "si (Aymeric Caron) a retiré son texte, c'est qu'il pensait que son texte ne passerait pas." Emmanuel Hannon voyait dans ce projet de loi, "une ignorance de certains élus parisiens sur le reste du territoire. Quand on est du 18e arrondissement et qu'on n'a jamais mis les pieds dans une féria ou une arène, il est peut être difficile de comprendre que cela puisse rassembler, permettre du lien et des échanges."

Le président du club taurin d'Arzacq, Jean Dubroca est soulagé. Il annonce déjà le prochain rendez-vous dans les arènes : " L_e 19 février il y aura une novillada sans picador dans nos arènes d'Arzacq. Mais_ _il aurait peut-être été préférable que le texte aille jusqu'au bout__, qu'il y ait un vote et que la proposition soit rejetée. Il me semble qu'on aura toujours une épée de Damoclès au dessus de la tête._ Ça reviendra forcément. Ça ne sera jamais fini parce que les deux camps ne pourront jamais se réconcilier."

David Habib a déposé plus de cent amendements

Le député béarnais David Habib, fervent défenseur de la corrida, est l'auteur d'une centaine d'amendements. 104 modifications déposées en tout sur les plusieurs centaines signées par tous les élus pour freiner les débats. Et parmi ceux-là plusieurs ont été pointés du doigt par les députés anti corrida comme des amendements aberrants, absurdes, ou de mauvaise foi, ce qui est souvent le jeu des élus de tous bords politiques lors du vote d'un texte controversé

Certains de ces amendements proposent par exemple d'interdire la corrida quand il fait une température égale ou inférieure à 0 degrés, de faire bénéficier les toreros de formation au bien-être animal, ou encore exiger que la filière taurine respecte une alimentation bio pour ses bêtes. David Habib a également proposé des modifications au titre de la proposition de loi, intitulée "proposition visant à abolir la corrida". L'élu a souhaité ajouter dans le titre "imposer un mode de vie parisien"

Et il n'est pas le seul. Menés par la députée basque Florence Lasserre, plusieurs élus du groupe démocrate (dont Jean-Paul Mattéi et Josy Poueyto), ont proposé une cinquantaine d'amendements pour créer des exceptions à l'interdiction de la corrida, et la maintenir dans certains lieux : ils ont simplement listé les noms de régions, de départements et de villes où elle est aujourd'hui autorisée. 

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