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Législatives en Côte-d'Or : "Ce n'est pas dans l'opposition qu'on défendra l'écologie", selon Benoît Bordat

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On connaît les noms des cinq candidats sous l'étiquette majorité présidentielle pour les élections législatives, dont le dernier désigné se nomme Benoît Bordat, candidat sur la deuxième circonscription de Côte d'Or.

Une troisième salve de candidats investis par la majorités présidentielle pour les élections législatives a été dévoilée dimanche 8 mai. Parmi eux : Benoît Bordat, conseiller départemental de la Côte d'Or, adjoint au maire de Dijon, et ancien membre du parti écologiste de Corinne Lepage, Cap21.

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On s'attendait à voir François Deseille pour le MoDem, Jean-Philippe Morel pour les radicaux, ou encore Ludovic Rochette du parti d'Édouard Philippe, mais c'est vous qui êtes choisi. Première question toute simple : pourquoi selon vous ? 

J'ai été tout simplement contacté par la Fédération progressiste, un nouveau mouvement qui rejoint la majorité présidentielle avec François Rebsamen. J'avais dit également que je pouvais être disponible compte tenu de la situation de ce qu'on a connu à l'élection présidentielle, avec la présence de Marine Le Pen au second tour et que c'était une circonscription que je connaissais bien et sur laquelle je pouvais être disponible. 

Justement, c'est votre proximité avec François Rebsamen qui a joué aussi ? C'est lui qui a soufflé votre nom à Emmanuel Macron ? 

Il a soufflé mon nom, mais je suis reconnu localement. J'ai gagné les élections départementales dans le canton de Dijon-4, qui fait partie de la deuxième circonscription. Ça fait un certain nombre d'années que je pratique un travail de terrain, que je vais à la rencontre de tout le monde. Je pense que je suis reconnu pour ça. Vous l'avez dit, je suis adjoint, je suis en charge des anciens combattants et de la mémoire. Ce sont des sujets qui me tiennent à cœur. À la métropole, je m'occupe des sujets d'agriculture et de viticulture. Et puis, par mon passé professionnel où j'ai travaillé dans une chambre consulaire auprès d'agriculteurs. Voilà, c'est une circonscription qui est à la fois rurale, urbaine et sur laquelle je suis très à l'aise et qui m'intéresse beaucoup. 

On ne peut pas s'empêcher aussi de voir les calculs politiques, voire politiciens. Est-ce que c'est aussi quelque part pour faire barrage à Catherine Hervieu chez les écologistes, que vous avez été choisi ? 

Moi, je vais être très clair. Je suis là pour faire barrage à personne. Je suis là pour porter le rassemblement au nom de la majorité présidentielle. Un rassemblement large sur un socle commun. J'ai un certain nombre de valeurs. Je suis profondément européen, attaché aux valeurs de laïcité et je suis là pour reconnaître le travail qui a été mené depuis plus de trois ans, de manière assez importante par la majorité présidentielle pour faire face à la crise sanitaire et à la crise en Ukraine. Et puis rassembler face à des blocs qui partent sur les extrêmes. 

Justement, vous avez soutenu la candidature de l'écologiste Yannick Jadot à la dernière présidentielle. C'est vrai que vous ne soutenez plus les écologistes aujourd'hui. Il n'y a qu'Emmanuel Macron qui peut sauver l'environnement ?

Speaker 3: Moi, j'avais la possibilité, en tant que conseiller départemental, de parrainer un candidat. J'ai eu plaisir à parrainer Yannick Jadot parce qu'il y a une attente, notamment chez les jeunes, dans certains quartiers, dans certaines villes, d'accélérer sur la transition écologique et énergétique. C'est une attente qui est très forte, on ne peut pas la nier. Entre les deux tours, Emmanuel Macron a eu des discours et des propositions très fortes. Au congrès de Marseille, il a fait un appel du pied très clair aux écologistes et je pense qu'aujourd'hui on n'a plus le choix. Ça va vite et si on veut défendre l'écologie, c'est dans la majorité. Ce n'est pas dans une opposition qu'on défendra l'écologie, qu'on fera avancer les choses. Aujourd'hui, je prends cette responsabilité, je me retrousse les manches et je me dis il faut y aller, il faut faire avancer les choses. 

Mais vous croyez en son discours ? Parce qu'on peut dire aussi que c'est du positionnement pour récupérer des voix de la gauche...

Il a tenu des engagements programmatiques, il a une majorité, il porte une nouvelle majorité. Ce sera à cette majorité, à ses députés, de relayer, de soutenir un certain nombre de propositions en faveur de la transition écologique et énergétique.

Vous y croyez ? Il faudrait que ça commence par la nomination d'un gouvernement, d'un Premier ministre qui soit en rapport avec vos idées...

C'est évoqué, c'est en question. Voilà, il prendra ses décisions la semaine prochaine. Mais en tout cas, il y a des écologistes dans son gouvernement, il y en a, donc il faut faire avancer les choses. Et moi, je suis un écologiste responsable, pragmatique. Je suis aussi pour le développement équilibré des territoires, pour le soutien à notre agriculture. J'ai regardé l'actualité. On a des gros problèmes de sécheresse. Le gouvernement va débloquer 20 millions d'euros supplémentaires. C'est une très bonne chose. 

Quelles sont les priorités selon vous pour cette circonscription, la deuxième de Côte-d'Or à la fois urbaine avec trois cantons dijonnais, mais aussi très rurale avec les cantons de Mirebeau, de Pontailler-sur-Saône ? 

Déjà, il y a une première chose sur laquelle je m'engage, c'est l'alliance des territoires. Il faut rassembler les ruraux et les urbains. Il ne faut pas passer son temps à les diviser, à les opposer. La deuxième chose, c'est qu'on a des structures qui sont intéressantes sur cette circonscription. Il y a donc un certain nombre de sujets sur la santé, sur la présence de médecins, des engagements d'Emmanuel Macron qui sont importants dans ce sens-là. Je pense aussi aux questions de sécurité. On a la chance d'avoir la caserne de Flandres, qui va mériter une rénovation. Et ça, c'est un dossier que je soutiendrai, que je porterai fort. 

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