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Le socialiste nantais Christophe Clergeau entre au parlement européen

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"Une transmission et non une succession" voilà comment le socialiste Christophe Clergeau présente, au micro de France Bleu Loire Océan, son arrivée au parlement européen. Il succède en effet à Eric Andrieu qui a choisi de démissionner à un an de la fin du mandat.

Christophe Clergeau lord de la campagne des élections régionales en 2015 Christophe Clergeau lord de la campagne des élections régionales en 2015
Christophe Clergeau lord de la campagne des élections régionales en 2015 © Maxppp - Franck Dubray/PHOTOPQR/OUEST FRANCE

Le socialiste Christophe Clergeau, conseiller régional des Pays de la Loire entre au parlement européen à un an des élections. Il prend le relais d'Eric Andrieu qui a choisi de se retirer. Interview.

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France Bleu Loire Océan : le timing est bon à un an de l'élection ?

Christophe Clergeau : J'ai la chance d'avoir un passage de relais. C'est un travail d'équipe aussi la politique. Député, ce n'est pas une ambition, c'est un travail. Et du travail, il y en a encore beaucoup à faire à Bruxelles et à Strasbourg dans l'année qui vient. Tout simplement pour répondre aux crises, à la transition climatique, à l'inflation, au problème de l'énergie. L'élection, c'est dans plusieurs mois. Pour le moment. L'heure est au travail.

Dans une époque où un électeur sur deux ne va plus voter, même pour choisir son maire ou son député. Comment comptez-vous intéresser à l'Europe ?

Je me rappelle qu'aux dernières élections européennes, la participation avait augmenté. C'est rare, même si elle était beaucoup trop basse. Et aujourd'hui, je crois que chaque citoyen a en tête l'impact de la guerre en Ukraine. L'impact de l'organisation du marché de l'énergie sur le prix de l'électricité au quotidien, ce qui a été vécu par nous tous pendant le Covid : comment l'Europe a investi pour acheter des vaccins en commun ou pour permettre à tous les États de faire face aux difficultés économiques. Donc, l'Europe est peut-être beaucoup plus concrète qu'il y a cinq ans.

Le contexte peut vous aider à intéresser les électeurs selon vous ?

Mon défi, c'est de montrer aux électeurs que face aux questions de santé, d'alimentation, d'énergie, ou pour défendre les libertés qui sont les nôtres, il y a une part de la réponse qui est locale et nationale, certes, mais aussi une part de la réponse qui est européenne. Et sans une action collective au niveau européen, il n'y a pas de sécurité possible. En Europe, il n'y a pas de transition écologique possible, il n'y a pas de protection possible des emplois et du pouvoir d'achat des Françaises et des Français.

Il  y a un an, vous étiez dans les coulisses de la négociation à gauche pour les législatives de l'accord Nupes : Quel bilan vous en tirez un an après ?

Le premier bilan, c'est que la Nupes existe toujours et qu'elle représente pour beaucoup d'électeurs de gauche un espoir. Le deuxième élément, c'est que la Nupes n'a pas gagné les élections législatives. Pour gagner demain, il faut l'élargir. Il faut retravailler son projet. Il faut mieux convaincre les Français*.*

Vous n'avez pas l'impression d'avoir condamné le PS à n'être que la cinquième roue du carrosse mélenchoniste?

Il n'y a pas de Nupes sans Parti socialiste. Comme il n'y a pas de PS sans écologistes et ceux qui sont contre la Nupes n'ont aucune proposition à faire en termes de stratégie alternative.
Ce que je vois, c'est que c'est l'union des forces de gauche et écologistes qui permet de mener l'opposition contre Emmanuel Macron à l'Assemblée, contre la réforme des retraites et qui permet de donner un espoir. Donc, je pense que demain la gauche gagnera avec à sa tête un socialiste ou un écologiste plutôt qu'avec à sa tête Jean-Luc Mélenchon, mais qu'il n'y a pas d'alternative possible demain sans une union de la gauche et des écologistes.

Ce ne sera pas facile de faire avaler cette proposition aux insoumis ?

On a été derrière eux. Ils peuvent demain être derrière nous.

Avant les européennes, il y a les sénatoriales en septembre. Ce matin dans Ouest-France, l'ancien président du Conseil départemental, socialiste tendance "anti Nupes" Philippe Grosvalet annonce qu'il va sortir de sa retraite pour mener sa propre liste dissidente, car vous auriez "oublié" les socialistes de Saint-Nazaire ?

Mais un sénateur ne représente pas un territoire en particulier. Il fait la loi et il doit être à l'écoute de tous les territoires. Et Karine Daniel est une excellente tête de liste. Elle a de l'expérience, C'est une personnalité indépendante et elle est capable de représenter tous les territoires. C'est une spécialiste d'économie agricole et rurale.

À propos d'une éventuelle liste aux sénatoriales, conduite pas Philippe Grosvalet : "je trouve très étrange de sortir de sa retraite au nom du rassemblement pour organiser la division".

Je trouve très étrange de sortir de sa retraite au nom du rassemblement pour organiser la division. Sachons raison garder. La politique, ce ne sont pas des fiefs locaux, c'est l'intérêt général. Et moi, ce qui m'intéresse, c'est qui sera le ou la meilleur(e) sénateur, sénatrice pour faire avancer nos idées, et pour répondre aux problèmes concrets des habitants.

Donc, vous dites à Philippe Grosvalet de remonter sur son bateau ?

Je dis qu'il est bienvenu dans la discussion, mais que le chemin du rassemblement, c'est aussi le chemin tout simplement du respect du vote des militants du Parti socialiste en Loire-Atlantique et du respect de Karine Daniel qui est une personnalité indépendante et une bonne candidate.

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