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Le député de Dordogne Sébastien Peytavie instaure le "congé menstruel" dans son équipe

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Le député Génération.s du Sarladais annonce mettre en place à partir du premier mars un congé menstruel parmi les femmes de son équipe, et lancer une concertation en vue d'un projet de loi. Une loi pour instaurer ce type de congé a été votée en Espagne.

Sébastien Peytavie le député NUPES de la 4e circonscription de la Dordogne sur le marché de Sarlat (photo d'archive). Sébastien Peytavie le député NUPES de la 4e circonscription de la Dordogne sur le marché de Sarlat (photo d'archive).
Sébastien Peytavie le député NUPES de la 4e circonscription de la Dordogne sur le marché de Sarlat (photo d'archive). © Radio France - Charlotte Jousserand

Le député de la quatrième circonscription de la Dordogne Sébastien Peytavie annonce dans un communiqué de presse ce vendredi qu'avec deux autres députées écologistes, Marie-Charlotte Garin et Sandrine Rousseau, il lancera "d'ici quelques semaines" une concertation auprès des organisations syndicales et féministes en vue d'une future proposition de loi sur le congé menstruel, à l'instar de la loi adoptée la veille en Espagne.

Le 1er mars pour les femmes de son équipe

Les députés espagnols ont en effet voté jeudi une loi instaurant un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses. Qualifiant cette loi d'"avancée", Sébastien Peytavie affirme dans ce communiqué qu'il mettra en place ce dispositif au sein de son équipe de collaborateurs parlementaires à partir du 1er mars. Sébastien Peytavie compte trois femmes dans son équipe.

Le député de la Nupes considère par ailleurs que "ce n'est pas aux femmes et aux personnes LGVTQI+ de s'adapter" aux douleurs des menstruations, mais plutôt "au monde du travail et à la société toute entière". "Nous devons passer la vitesse supérieure, prendre exemple sur nos voisins et lancer le débat en France", lance Sébastien Peytavie. Les trois députés écologistes veulent donc déposer une proposition de loi en France. Mais avant, ils lanceront une concertation auprès des syndicats, des mouvements féministes.

"Fausse bonne idée", répond Osez le féminisme

Plusieurs associations féministes, telles que Osez le Féminisme, craignent en effet qu'un tel congé crée des discriminations à l'embauche : "C'est une fausse bonne idée", dit Fabienne El Khoury, porte-parole d'Osez le féminisme : "On a peur que ça pénalise les femmes avec des discriminations à l'embauche, et ça dirait aussi que c'est normal que les femmes soient pliées en deux à la maison. La solution c'est une meilleure prise en charge de la douleur dans l'endométriose, et un diagnostic plus rapide".

"C'est un sujet très compliqué, on voit tous les effets négatifs et de discrimination à l'embauche", répond Sébastien Peytavie sur France Bleu Périgord. Il veut lancer un travail de "concertation" mais note qu'il y a selon lui "une méconnaissance et un tabou qui est terrible" en France : "Les Espagnols ont été exemplaires sur la question des violences sexuelles et sexistes, avec des résultats importants. Il faut voir si c'est pertinent chez nous en France, le sujet n'a pas encore été traité politiquement, on a la volonté de faire un travail sérieux".

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