VIDÉO - "La Monnaie n'est pas un quartier délaissé" dit la maire de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval

Après le temps du deuil, le temps des critiques est venu à Romans-sur-Isère. Deux mois après le meurtre de Thomas à Crépol, des élus d'opposition se questionnent sur l'attitude de Marie-Hélène Thoraval. La maire de Romans-sur-Isère a été la personnalité politique la plus exposée dans les médias nationaux suite à cette affaire avec des prises de position radicales sur la délinquance, pointant du doigt la Monnaie dont sont originaires plusieurs suspects. "Ce discours porté sur les différents plateaux télé est un discours de stigmatisation du quartier" dit l'élu d'opposition Alain Villard.

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Il souligne la baisse des subventions au tissu associatif de la Monnaie. "Un maire ne doit pas dire ça. La politique de la ville, ce n'est pas simplement des caméras et de temps en temps une compagnie de CRS qui débarque" complète-t-il.

Davantage pour la Monnaie que pour d'autres quartiers

Marie-Hélène Thoraval assume un discours de fermeté face à la délinquance. "Je dis tout haut ce que beaucoup pensent tout bas" explique la maire qui reçoit encore aujourd'hui des témoignages de soutien venus de toute la France. Pour elle, il est important de mettre en lumière les problèmes qui gangrènent les quartiers.

En revanche, elle nie tout abandon de la Monnaie, "c'est un quartier qui n'est absolument pas délaissé". Elle cite en exemple le budget consacré aux écoles de la Monnaie : elles "représentent moins de 20% de nos écoles mais c'est quasiment 50% de notre budget éducation". Marie-Hélène Thoraval précise "il y a une médiathèque, il y a bien évidemment une maison de quartier, il y a un dispositif dédié à l'accompagnement des jeunes avec cinq éducateurs spécialisés et trois médiateurs. Allez voir dans les autres quartiers si nous avons ce type de dispositif !".