Passer au contenu
Publicité

Élections départementales : ce que proposent les candidats en Haute-Vienne

Par

Dans neuf jours, on sera amené aux urnes pour les élections départementales. Ce vendredi matin, sur France Bleu Limousin, on vous présente les programmes des différentes listes. En Haute-Vienne, elles sont 5 à s'affronter pour tenter de ravir la première place dans 21 cantons.

L'Hôtel du Département de la Haute-Vienne, à Limoges L'Hôtel du Département de la Haute-Vienne, à Limoges
L'Hôtel du Département de la Haute-Vienne, à Limoges © Radio France - Valérie Mosnier

En Haute-Vienne, 42 sièges sont en jeu les 20 et 27 juin prochains. Lors des dernières élections, en 2015, 30 étaient détenus actuellement par la gauche (26 par la majorité socialiste, 4 par les communistes). La droite, LR en tête, détient les 12 autres. 

Publicité

La majorité socialiste défend son bilan

Jean-Claude Leblois, président sortant, défend son bilan, alors que sa mandature s'achève sur la crise sanitaire. "Cette crise montre le rôle déterminant des collectivités de proximité" explique le candidat à sa propre succession. "Cela montre l'importance de l'humain et de la proximité. C'est un axe de programme pour la prochaine mandature."

A la tête de Haute-Vienne Unie, il propose 100 mesures pour prolonger son action. Parmi elles, un axe qu'il considère comme prioritaire : la jeunesse. "Nous veillerons à distribuer un ordinateur par collégien, pour que l'on propose les mêmes conditions d'apprentissage pour tout le monde. Pour les plus grands, en direction desquels il faut être très attentif, on accompagnera les étudiants pour qu'ils puissent se loger et s'alimenter. On leur proposera une indemnité." Son deuxième axe majeur est la santé, et la création d'un centre départemental de santé qui recrutera des médecins ou professionnels qui pourront ensuite être envoyés sur le territoire. 

Jean-Claude Leblois, Président du Conseil Départemental de Haute-Vienne (photo mai 2019)
Jean-Claude Leblois, Président du Conseil Départemental de Haute-Vienne (photo mai 2019) © Radio France - Alain Ginestet

La droite républicaine fait "le constat de l'immobilisme"

Du côté de la droite, on considère que la mandature qui vient de s'achever a fait la part belle à "l'immobilisme". Pour Sarah Gentil, candidate de la liste En avant la Haute-Vienne, le président Jean-Claude Leblois n'a pas fait œuvre de politique volontariste, notamment sur "l'attractivité du territoire". "On le voit sur le tourisme. Nous avons un département avec une qualité d'air, qualité d'eau, mais lorsqu'on regarde les chiffres, la fréquentation baisse." Et, selon elle, il n'y a pas que le tourisme. Cela concerne aussi l'emploi et les infrastructures. L'occasion, pour elle, de reparler du projet de A147. "Aujourd'hui, la majorité socialiste se contente de déplorer l'absence de l'Etat. On met deux fois moins d'argent sur les routes ! Sur la 147, les discussions datent de 1954. Il faut la sécuriser et arrêter avec les constats." Cette liste est soutenue par LR, par le MODEM et par LREM.

Sarah Gentil : élue à la ville de Limoges en charge de l'événementiel
Sarah Gentil : élue à la ville de Limoges en charge de l'événementiel © Radio France - ®Jean-Claude Boulesteix

Le Rassemblement National en dynamique

Porté par le sondage concernant les élections régionales, la question du RN se pose en Haute-Vienne, bien que le parti de Marine Le Pen n'ait pas d'élu au département. Droite et gauche fustigent "des candidats inconnus". De fait, les candidats ne sont présents que dans 13 cantons sur 21.

Pour Albin Freychet, tête de liste du RN, la philosophie de ces 13 binômes est "gilets-jaunes." "Ce sont des candidats des campagnes, qui se sont mobilisés dans les manifestations de 2018." La ruralité est donc l'un de ses thèmes de prédilections, mais c'est, sans surprise, la sécurité qui rafle la palme du thème central de la campagne RN. "Si je suis président du département, je créerai un poste de vice-président à la sécurité et nous allouerons un budget spécifique. C'est une compétence du département, notamment pour financer les polices municipales de certaines communes, ou pour la vidéoprotection près des collèges." Pour Albin Freychet, "l'Etat est en faillite et n'assure plus la sécurité. La région et le département doivent assurer et prendre à leur charge la sécurité en partenariat avec les communes."

Edwige Diaz, tête de liste Rassemblement National pour les régionales et Albin Freychet, tête de liste du parti de Marine Le Pen en Haute-Vienne.
Edwige Diaz, tête de liste Rassemblement National pour les régionales et Albin Freychet, tête de liste du parti de Marine Le Pen en Haute-Vienne. © Radio France - Thomas Vinclair

Les écologistes et la France Insoumise ensemble, Generations et le Parti de Gauche de l'autre côté

Deux autres listes sont présentes à gauche, sans l'être sur tous les cantons. Pour la liste Relève Citoyenne, 13 binômes sur 21 posséderont un bulletin dans les bureaux de vote. Relève Citoyenne, c'est une liste soutenue par Europe Ecologie Les Verts et la France Insoumise. Il n'y a pas pu avoir de fusion avec le PS, "car il n'y a pas eu de transition idéologique" explique Damien Mazeau, le porte-parole de la liste.

Parmi ses propositions, celle d'une assemblée citoyenne. "Les citoyens pourront ainsi se rendre compte du dilemme que représente choisir telle ou telle solution. Et puis, peut-être pourront-ils apporter d'autres idées que les nôtres." Une gouvernance participative, avec évidemment le recours à des référendums locaux sur des cantons ou des territoires. 

Une autre liste à gauche se présente dans quelques cantons, menée par Bernard Drobencko et nommée "Alternative sociale et écologiste 87". Elle rassemble Generations, Parti de Gauche et Ensemble. Bien que Jean-Claude Leblois indique avoir fait l'union dès le premier tour avec les forces de gauche (vrai du PRG, du PC et de ADS), il lui faudra peut-être avoir recours aux voix des deux autres listes pour battre la droite les 20 et les 27 juin prochains. 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined