Claude Alphandéry, président du comité de libération de la Drôme est mort

Claude Alphandéry a joué un rôle essentiel dans le rétablissement de l'ordre républicain dans la Drôme à partir de 1944. Le comité départemental de libération de la Drôme était chargé par la résistance de faire la transition entre l'occupation allemande et le retour de l'administration française républicaine.

Un très jeune président

Claude Alphandéry est en khâgne au lycée du Parc à Lyon lorsqu'il décide de rentrer dans la résistance en 1941. Il a 19 ans. Un choix qu'il fait alors qu'il est très jeune. Il transporte des documents pour la résistance lyonnaise. Il est dénoncé alors qu'il est proche d'une jeune fille juive d'origine allemande. Il entre dans la clandestinité et arrive dans la Drôme. Il devient lieutenant-colonel au sein des forces françaises de l'intérieur (FFI).

Puis il devient président des MUR en Drôme-Ardèche, les mouvements unifiés de la Résistance. Ce mouvement est national et fédéré par Jean Moulin. En 1944, il a 22 ans et il est désigné président du comité de libération de la Drôme. Il est chargé de préparer le retour de la République et de l'administration républicaine. Il s'agit aussi de prendre de court les américains qui souhaitent une administration américaine pour la France. Il quitte le comité de libération en 1945 alors que celui-ci a achevé sa tâche et que les premières élections ont lieu.

Un économiste de gauche

Claude Alphandéry est élève en 1946 dans la deuxième promotion de la nouvelle Ecole Nationale d'Administration (ENA). Il devient membre du PCF qu'il quitte en 1956. Il se rapproche plus tard du parti socialiste soutient la campagne de François Mitterrand en 1974 et devient un proche de Michel Rocard.

Il n'aura de cesse de promouvoir l'économie sociale et solidaire. En 1988, il crée France Active, une association d'entreprises engagées. En 1991 il crée le comité national de l'insertion pour les jeunes sans emploi. Claude Alphandéry est mort à Paris à l'âge de 101 ans.