À Bordeaux, les manifestants toujours déterminés contre la loi travail

"Loi travail : ni amendable, ni négociable". L'inscription qui barre la banderole en tête de cortège ne laisse aucun doute quant à la détermination des manifestants. Même si il y avait moins de monde que le 31 mars dernier en ce premier jour des vacances de Pâques, pas question pour autant de lâcher du lest dans cette bataille.

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"On vaut mieux que ça"

À l'avant du défilé on retrouve les jeunes, même si la manifestation avait lieu le premier samedi des vacances scolaires, ils sont encore là. Jimmy qui prépare son bac pro et est soucieux de son avenir.

Ils n'ont aucune idée de ce qu'on vit. On est conscients de ce combat et pas là seulement pour sécher.
— Jimmy, 18 ans.

Christiane est beaucoup plus âgée que Jimmy. Retraitée, elle aussi s'est une nouvelle fois mobilisée, en pensant avant tout aux autres : "C'est vraiment dangeureux ce qui est en train de se passer, on a du mal à voir l'avenir qui se dessine pour nos jeunes... Et aussi  pour les travailleurs dans les entreprises". Et Christiane ne voit qu'une chose à faire : "On a besoin que tout le monde se rassemble pour peser jusqu'à obtenir le retrait de la loi".

Prélude à la première "Nuit Debout" bordelaise

Maxime et Vincent sont amis, ils sont venus ensemble pour défiler... L'un sort d'une école d'architecture, l'autre et juriste, la précarité ils connaissent. Ils ont peur que cette nouvelle loi travail ne fasse qu'aggraver les choses. "C'est une lutte, dit Vincent, si nous ne nous battons pas, le gouvernement aura le champ libre !"

Dans la foulée de cette manifestation démarre la première Nuit Debout bordelaise, une forme nouvelle forme d'action attendu par certains et qui pourrait prendre le relait si les mobilisations venaient à s'essoufler. Quoi qu'il en soit les organisations syndicales et de la jeunesse espèrent continuer à mobiliser avec en ligne de mire une date importante, le 1er, la journée internationale des travailleurs.