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Assemblée de Corse : de retour de Beauvau, un nouveau débat sur l'autonomie

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La session ordinaire de l'Assemblée de Corse, ces jeudi 29 février et vendredi 1er mars, sera pour partie dédiée à un "temps de débat sur le processus de Beauvau". Des échanges prévus pour durer 2 heures, qui pourraient mettre à mal le consensus général affiché à l'issue du dîner place Beauvau.

En session ordinaire de l'Assemblée de Corse, de retour de Beauvau, un nouveau débat sur l'autonomie En session ordinaire de l'Assemblée de Corse, de retour de Beauvau, un nouveau débat sur l'autonomie
En session ordinaire de l'Assemblée de Corse, de retour de Beauvau, un nouveau débat sur l'autonomie © Radio France - Clémence Gourdon Negrini

L'Assemblée de Corse se réunit en session ordinaire avec, pour ordre du jour, le rapport sur la délégation de service public entre la Corse et Paris en faveur d'Air Corsica et d'Air France ; le document d'orientation budgétaire 2024 ; la carte scolaire ; ou encore le programme des travaux forestiers sapeurs. Mais avant l'étude de ces rapports, la première demi-journée est consacrée à "un temps de débat sur l'autonomie" et les dernières semaines de discussions, en Corse puis à Paris.

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Le débat sera ouvert par les traditionnels discours introductifs de la présidente de l'Assemblée, Marie-Antoinette Maupertuis et du président de l'exécutif, Gilles Simeoni. Ils reviendront sur les dernières semaines d'échanges, notamment en conférence des présidents ; sur la déclaration solennelle signée vendredi dernier ; et enfin sur le dîner de ce lundi, place Beauvau, avec Gérald Darmanin. À la sortie, le ministre de l'Intérieur a affirmé que l'exécutif et les élus corses "cheminaient vers un consensus".

"Redresser la barre"

Mais dans l'hémicycle, ce jeudi, la satisfaction générale résumée par Gérald Darmanin sera, à minima, nuancée. La non-inscrite Josepha Giacometti Piredda tentera de convaincre les élus nationalistes de la nécessité de "redresser la barre", rappelant les incohérences dans l'abandon des notions de peuple corse et de co-officialité qui participe à transformer les discussions en "projet régionaliste".

Autant de messages pour lesquels la conseillère territoriale espère être ralliée par d'autres voix nationalistes. En certains points, cela devrait être le cas du groupe Core in Fronte. Son président, Paul-Félix Benedetti plaide pour que les nationalistes ne parlent "que d'une voix" et cessent "les accords de façade", pour favoriser un "rapport de force collectif". Il réclame, également, une liste précise des futurs transferts de compétence, pour l'heure renvoyés à la rédaction d'une loi organique.

"Ne pas revivre la censure du statut Joxe"

Mais l'ensemble des élus nationalistes ne partagent pas ces inquiétudes. Du côté d'Avanzemu, Jean-Christophe Angelini estime que, même sans majorité, le gouvernement est suffisamment représenté pour éviter un revirement lors de cette rédaction. Si il regrette l'absence de co-officialité, le président du groupe estime qu'une "forme de maturité" permet d'entendre la traduction de peuple corse en communauté insulaire, "pour ne pas revivre la censure du statut Joxe".

Enfin, pour le co-président du groupe Un Soffiu novu, Jean-Martin Mondoloni, il s'agira de souligner "une formalisation de la reconnaissance" des spécificités insulaires et de souligner un angle mort dans les discussions : celui de la nécessité d'investissements pour la Corse ; tout en rappelant sa volonté d'un pouvoir d'adaptation.

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