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Alain Touchard : "Si on veut qu'Orléans métropole fonctionne, Christophe Chaillou doit démissionner"

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Ce mercredi a lieu une réunion à huis clos entre les 22 maires de la métropole d'Orléans. Objectif : tirer les leçons du dernier conseil métropolitain, au cours duquel le président Christophe Chaillou a été mis en minorité. Alain Touchard, 2ème vice-président, l'appelle à démissionner.

"Il ne faut surtout pas qu'on tombe dans une bagarre entre les 22 maires", prévient Alain Touchard "Il ne faut surtout pas qu'on tombe dans une bagarre entre les 22 maires", prévient Alain Touchard
"Il ne faut surtout pas qu'on tombe dans une bagarre entre les 22 maires", prévient Alain Touchard © Radio France - Eric Normand

C'est une réunion à huis clos mais qui pourrait être décisive pour l'avenir de la métropole d'Orléans : on appelle ça "la conférence des maires", les 22 maires de la métropole vont se retrouver ce mercredi soir pour tirer les leçons du conseil métropolitain de jeudi dernier. Ce jour-là, Christophe Chaillou, le président socialiste d'Orléans métropole, a été mis en minorité, et largement : 53 voix contre sur 89 élus - au sujet d'une délibération sur des transferts de compétence, avec en arrière-plan, la perspective d'une hausse de la fiscalité pour financer de nouveaux investissements. Christophe Chaillou peut-il rester président de la métropole ? "Non", répond sans ambages Alain Touchard, maire divers droite d'Ormes, et 2ème vice-président de la métropole, en charge de la voirie et des espaces publics. Entretien.

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Qu'espérez-vous de la réunion de ce mercredi soir entre les 22 maires de la métropole d'Orléans ?

J'espère que ça va permettre d'éclaircir la situation. J'imagine que Christophe Chaillou a échangé avec Serge Grouard (le maire LR d'Orléans) et qu'on aura quelque chose de clair et précis. Il ne faut surtout pas qu'on tombe dans une bagarre entre les 22 maires, ce serait ridicule, et préjudiciable ; l'important est de travailler pour nos concitoyens et de faire avancer la métropole.

Avez-vous été surpris que l'alliance de circonstance née il y a 1 an et 3 mois entre la gauche métropolitaine et la droite orléanaise ait volé en éclat ?

On savait que c'était fragile. Moi, je n'ai pas eu de problème pour travailler avec Christophe mais on savait tous pertinemment que la situation n'était pas simple, et que la machine pouvait se gripper au moindre grain de sable. Eh bien ! Nous y sommes : le grain de sable est arrivé, la machine commence à très mal marcher, donc il faut remettre ça sur les rails et repartir de bon pied. Je pensais simplement que cette crise surviendrait plus tard, à mi-mandat, par exemple ; j'avais l'impression que les relations étaient fluides entre Christophe Chaillou et Serge Grouard, cela n'a peut-être pas été autant le cas. Toujours est-il qu'une position a été prise jeudi soir et qu'il faut l'assumer.

En clair, vous appelez à la démission de Christophe Chaillou ?

Mathématiquement, c'est clair : il y a eu un vote avec 53 voix contre, 35 pour et 1 abstention - donc la majorité est passée de l'autre côté. Pour que Christophe Chaillou puisse continuer à travailler sereinement, on voit mal les choses se faire, donc oui : si on veut que la métropole fonctionne, il va falloir que Christophe Chaillou présente sa démission. Et ensuite, on votera pour un autre président.

Quel serait son successeur idéal, selon vous ?

A mes yeux, c'est à Serge Grouard de prendre ses responsabilités. Pour que cela fonctionne, il faut que le maire d'Orléans soit aussi le président de la métropole, c'est en tout cas mon sentiment, surtout après ce que l'on a vécu : une période où c'était le cas (sous Olivier Carré) et la période actuelle où ce n'est pas le cas.

Vous ne croyez donc pas à la possibilité d'un statu quo ?

Non, absolument pas. Encore une fois, l'important, c'est de faire en sorte qu'on ait une métropole dynamique, au service de nos concitoyens. Cela a toujours été mon état d'esprit. Rien ne serait pire que de donner l'image d'une guéguerre interne, ce jeu-là ne peut être que mortifère, il faut donc très vite sortir de cette crise.

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