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Accusé de violences psychologiques, Julien Bayou démissionne de son poste de secrétaire national d'EELV

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Le secrétaire national d'Europe-Écologie les verts Julien Bayou démissionne de son poste à la tête du parti, a-t-il annoncé ce lundi. Accusé de violences psychologiques envers une ex-compagne, le leader des écologistes évoque une situation "intenable".

Julien Bayou lors de la fête de l'Huma, le 10 septembre dernier. Julien Bayou lors de la fête de l'Huma, le 10 septembre dernier.
Julien Bayou lors de la fête de l'Huma, le 10 septembre dernier. © AFP - Thomas SAMSON

Accusé de violences psychologiques envers une ex-compagne, Julien Bayou démissionne de son poste de secrétaire national d'Europe Ecologie les Verts, annonce-t-il ce lundi matin dans un communiqué de presse. Il annonce également démissionner de la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Mis en cause par la députée Sandrine Rousseau, Julien Bayou s'était, jusqu'ici, "mis en retrait" de la coprésidence du groupe écologiste à l'Assemblée.

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Une situation "intenable" 

"J'ai annoncé ce matin aux adhérents d'Europe Ecologie les Verts ma démission de mes fonctions de Secrétaire national", explique Julien Bayou dans son communiqué. "J'annoncerai aujourd'hui à mon groupe ma démission de la présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale", indique-t-il également. "Je suis accusé de faits qui ne me sont pas présentés, dont mes accusateurs-ices disent qu'ils ne sont pas pénalement répréhensibles, et dont je ne peux pour autant pas me défendre puisqu'on refuse de m'entendre", écrit encore Julien Bayou. Le leader des écologistes évoque une situation "intenable". Pour lui, "le contexte délétère semble empêcher tout discernement, dans un moment où la société bascule et cherche le point d'équilibre pour cette si nécessaire révolution féministe",  a-t-il ajouté.

Julien Bayou conserve ses fonctions de député 

Cependant, le leader des écologistes souligne que sa décision "ne remet en question" ni son mandat de député, ni son "engagement présent et à venir."

Des accusations révélées au grand public par Sandrine Rousseau

Cette démission intervient après des accusations de violences psychologiques par une ex-compagne, accusations dont la députée écologiste Sandrine Rousseau s'est fait la porte-voix. Les faits qui sont reprochés à Julien Bayou ne sont pas clairement connus, aucune plainte n'a été déposée et aucune enquête judiciaire n'a été ouverte. L'affaire avait été révélée en juillet, quand la cellule interne d'EELV sur les violences et harcèlements sexuels, a été saisie pour un signalement le concernant.

Sandrine Rousseau avait détaillé ces accusations la semaine dernière sur le plateau de l'émission C à Vous, accusant Julien Bayou de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes".

Pour l'écologiste Karima Delli, "cette situation" ne pouvait "pas s’éterniser"

"Cette situation" ne pouvait "pas s’éterniser", a affirmé ce lundi sur franceinfo l'eurodéputée écologiste  Karima Delli. Elle a affirmé qu'elle "prend acte" de sa décision, expliquant que "nous sommes à un moment où les violences faites aux femmes sont des sujets prioritaires".

Mais elle a aussi souligné qu_'"une cellule a été saisie",_ qui pour le moment "n'a rendu aucune conclusion. Je ne crois pas qu'on puisse faire justice soi-même, le tribunal de l'opinion ne doit pas exister". Elle s'est aussi interrogée sur le fonctionnement de la cellule de son parti : "Nous devons absolument nous interroger, nous, partis politiques aussi, sur le fonctionnement de telles cellules", a-t-elle expliqué. "On doit regarder la question des cellules en général, pas seulement des partis politiques, mais des cellules. Est-ce que c'est ce genre de procédé qui doit être renforcé, qui doit être beaucoup plus amené à avoir des moyens ?" a-t-elle questionné.

Un parti qui se déchire

Cette démission ajoute un dose de chaos au sein d'EELV, où un référendum interne pour simplifier l'organisation et adapter le parti à la "conquête du pouvoir", a été rejeté ce week-end par les adhérents.  Ce référendum, porté par Marine Tondelier, qui devrait briguer la tête du parti en décembre, et soutenu par la direction, marque une claire division au sein du parti, déjà connu pour ses opaques débats et luttes internes.

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