A la fac de Brest, François Hollande acclamé par 600 étudiants

Il a été accueilli par une immense ovation. François Hollande était attendu de pied ferme par ces étudiants en droit de Brest et Quimper, vissés à leur siège dans un amphi Thierry Sellin bondé comme jamais. Tugdual s'est installé deux heures avant pour "être au plus près du président". Maëlle aussi : "C'est grâce à mes copines, elles sont arrivées tôt parce que vu le monde... Voir François Hollande quand même c'est quelque chose, ça n'arrive pas tous les jours !"

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Introduit par le président de l'Université de Bretagne Occidentale Pascal Olivard et par le doyen de l'UFR de Droit Economie-Gestion et AES Mickaël Lavaine, l'ancien chef de l'Etat (2012-2017) a commencé par rappeler son lien avec la ville de Brest, où il fut élu en 1997 premier secrétaire du Parti socialiste. "Vous savez le PS, c'était un grand parti autrefois". Hilarité dans la salle, le ton est donné.

Sans se départir de ses habituels traits d'humour, François Hollande a disserté sur le thème "Sous quelle Ve République vivons nous ?". Un cours de droit constitutionnel où il a plaidé une nouvelle fois pour un véritable régime présidentiel, remède selon lui à une "démocratie fragilisée".

Selfies et dédicaces

L'homme d'Etat bientôt septuagénaire a ensuite répondu aux questions de la salle pendant une bonne heure. Avant de se prêter de bonne grâce au jeu des selfies et des dédicaces de ses livres. Ces jeunes n'ont pourtant qu'un vague souvenir du quinquennat Hollande : "On avait à peine dix ans donc c'est vrai que c'est difficile de se souvenir de ce président, avoue Klervie, qui ne connaît de son action que le mariage pour tous. Mais c'est impressionnant, c'est une belle opportunité d'échanger avec lui".

Une popularité qui n'étonne pas son ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, professeur de droit public à l'UBO, à l'origine de sa venue : "Il est aisément accessible, quand on le voit on ne sent pas de distance et il a ce talent, me semble-t-il, d'arriver à se faire comprendre des plus jeunes. Il l'avait dit au moment où il était candidat, il a un côté très normal et c'est une de ses qualités."

Le président normal ne monnaye pas ses interventions, comme l'a souligné en plaisantant Mickaël Lavaine, le doyen de la faculté. "Heureusement pour les finances de l'Université".