PHOTOS - Le buste reliquaire de Saint Césaire a retrouvé les siens dans l'église de Maurs, dans le Cantal

Le buste reliquaire de Saint Césaire est de retour parmi les siens ! Après deux mois de restauration, cette sculpture religieuse a retrouvé sa place, dans l'église de Maurs, au sud du Cantal. Le buste reliquaire est présent dans la commune depuis le 12e siècle.

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"L'un des plus beaux objets du Cantal"

Ce buste reliquaire, de presque un mètre de haut sur 43 cm de large, représente Saint Césaire autrefois évêque d'Arles. Sa présence à Maurs dans le Cantal remonte au 12e siècle et il est protégé au titre des monuments historiques depuis 1898. L'œuvre a été rénovée pendant deux mois car l'humidité avait oxydé la partie en métal de la sculpture.

Grâce au travail de deux restauratrices, dont une qui a notamment travaillé sur l'orfèvrerie de Notre Dame de Paris, le buste reliquaire a retrouvé toute sa splendeur se félicite Véronique Breuil, conservatrice des antiquités et des objets d'arts du Cantal. "Il est en bois polychrome pour ce qui est de la tête et des mains et il se compose d'un décor en métal doré et argenté, orné de pierres semi-précieuses, pour ce qui est des vêtements du saint. Il est magnifique, c'est l'un des plus beaux objets du Cantal".

Le buste reliquaire de Saint Césaire est désormais abrité dans une vitrine toute neuve, ventilée et sécurisée, au centre de la chapelle de l'église de Maurs. Il est aussi accessible aux personnes à mobilité réduite.

Un passage au Louvre

Comme son nom l'indique, ce buste renferme les reliques de Saint Césaire autrefois évêque d'Arles, et en l'occurrence il s'agit de son crâne explique Véronique Breuil, conservatrice des antiquités et des objets d'arts du Cantal. "Il y a une dizaine d'années, le buste a été exposé au Louvre et dans les laboratoires du musée, une radio du buste a été faite et en effet il y a bien un crâne à l'intérieur". Mais subsiste toujours un mystère : comment ce buste reliquaire est-il arrivé à Maurs dans le Cantal ? "On a que des hypothèses" répond Véronique Breuil. "Avant le 12e siècle, la Méditerranée faisait l'objet d'attaques barbares, et pour sauver la relique, elle aurait donc été envoyée ici, à Maurs".