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"Les abricotiers ont fini leur floraison" : les fruitiers en avance après cet hiver très doux en Isère

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En ce premier jour du printemps, les arbres fruitiers sont déjà à un stade bien avancé dans le département de l'Isère. Illustration à Saint-Prim dans la vallée du Rhône.

Certains fruitiers ont fini leur floraison au 20 mars. Certains fruitiers ont fini leur floraison au 20 mars.
Certains fruitiers ont fini leur floraison au 20 mars. - Jérôme Jury

Jérôme Jury, arboriculteur à Saint-Prim (Isère) dans la vallée du Rhône, voit ses arbres être largement en avance cette année encore. Après l'hiver très doux que l'on a connu dans le département, le troisième plus chaud de l'histoire, certains arbres ont fini leur floraison.

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"Pas souvenir d'avoir vu ça en 37 ans"

"C'est le quatrième hiver d'affilée où on enregistre des températures minimales qui ne sont pas très basses. Le plus bas que j'ai eu chez moi cet hiver, c'est -2,6 degrés. Je n'ai pas souvenir d'avoir eu un hiver aussi doux depuis 37 ans que je suis installé", explique Jérôme Jury.

Avec des arbres largement en avance, il y a désormais la crainte d'un gel tardif et d'un coup de froid qui serait fatal : "On avait des abricotiers en fleurs fin février, ce qui est rarissime. On a une avance certaine de la végétation. Chaque année, on a l'impression de battre des records. Au 20 mars, les abricotiers ont fini leur floraison. C'est rarissime. Maintenant, on espère qu'il n'y aura plus de gel. Si on a du gel dans les prochains jours, on aura des dégâts considérables parce que les fleurs et les fruits sont formés. Les gelées de printemps nous préoccupent beaucoup mais s'il fait le même temps qu'on a eu cet hiver, ça devrait bien se passer.

Cet arboriculteur, face au dérèglement climatique, modifie les choses depuis quelques temps. Et cela va continuer : "J'avais une exploitation spécialisée sur les fruits à noyau et petit à petit, on arrête la production de cerises. Déjà à cause de la sensibilité au gel et à cause de problème de ravageurs. Pour les abricotiers, on a réduit notre surface pour sécuriser notre production. On produit plus de fraises, de cultures sous abri. On se met à l'abri des aléas climatiques. On produit de plus en plus de fruits sous serre. On ne faisait pas ça il y a 15 ans."

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