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Chamrousse, Villard-de-Lans... Impressionnants records de chaleur pour l'hiver 2023-2024 en Isère

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Alors que l'hiver 2023-2024 s'est achevé ce mardi 19 mars, Météo France dresse le bilan en Isère. En altitude, le centre de Saint-Martin-d'Hères a relevé des anomalies et des records de chaleur impressionnants.

Manque de neige dans le Vercors en février 2024. Manque de neige dans le Vercors en février 2024.
Manque de neige dans le Vercors en février 2024. © Radio France - Julien Balidas

L'hiver 2023-2024 a été le troisième hiver le plus chaud jamais enregistré en Isère, avec une anomalie de +2,5 degrés sur l'ensemble du département. Hormis les hivers 2016-2017 et 2020-2021, il n'avait jamais fait aussi chaud sur la période décembre-janvier-février.

Des records impressionnants en altitude

Si l'ensemble du département de l'Isère est concerné par une hausse des températures et par cet hiver "chaud", Météo France remarque les anomalies thermiques (écart entre la température mesurée et la température moyenne normale) les plus importantes en altitude. "A Chamrousse, on a une anomalie très importante de +4,9 degrés au cours de cet hiver. C'est un record. A 1.800 mètres d'altitude, c'est considérable. Au col de l'Aigleton, un peu plus haut, on est à +3,9 degrés. C'est un record également. On a des anomalies plus importantes en altitude qu'en plaine. A Villard-de-Lans, on est à 2,8 degrés d'anomalie. C'est un record aussi dans cette station où on n'a jamais eu un hiver aussi chaud. On a battu un record aussi aux Ecrins avec +2,6 degrés. Là nous sommes à près de 3.000 mètres, il n'y a pas eu d'impact sur l'enneigement. Avec un automne extrêmement pluvieux, l'enneigement a battu des records historiques de hauteur de neige à trois reprises dans l'hiver à cet endroit", explique Denis Roy, responsable du centre de montagne des Alpes du Nord de Météo-France basé à Saint-Martin-d'Hères.

Un contraste pour l'enneigement

Cette hausse des températures a des conséquences pour la moyenne montagne : "On a un enneigement très important au-delà de 2.000 mètres et en dessous, un enneigement extrêmement déficitaire voire nul. La limite pour un enneigement moyen se trouve désormais vers 1.800 mètres. On a un enneigement dans les normes. Cet enneigement devient très vite excédentaire au-dessus, et très rapidement déficitaire dès qu'on descend un peu."

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