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Indre-et-Loire : des prévisions météo moins fiables en raison de la pandémie ?

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La question se pose, une semaine après l'orage de grêle qui a ravagé certaines parcelles de vignes d'Indre-et-Loire, dans le Vouvrillon notamment, ainsi qu'à Amboise. Le dispositif anti grêle n'a pas été activé. Les prévisionnistes doivent faire sans les données recueillies par les avions de ligne.

Les modèles météo des prévisionnistes seraient-ils un peu moins précis en raison de la diminution dratique du trafic aérien depuis mars 2020 ? Les modèles météo des prévisionnistes seraient-ils un peu moins précis en raison de la diminution dratique du trafic aérien depuis mars 2020 ?
Les modèles météo des prévisionnistes seraient-ils un peu moins précis en raison de la diminution dratique du trafic aérien depuis mars 2020 ? © Maxppp - Philippe Paupert / Maxppp

Une semaine après l’orage de grêle qui s’est violemment, et surtout soudainement, abattu sur l’Indre-et-Loire dans la soirée du jeudi 3 juin, France Bleu Touraine a voulu savoir pourquoi le dispositif anti grêle n’avait pas été déclenché dans le département. Les vignes du Vouvrillon ont été ravagées à 50% en moyenne, celles d’Amboise à 30%. 

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Les données embarquées sur les avions manquent depuis le début de la pandémie

Le dispositif anti grêle, auquel l’Indre-et-Loire souscrit depuis 2016, est censé réduire la taille des grêlons. Il consiste à envoyer de l’iodure d’argent dans les nuages pour que la grêle fasse moins de dégâts. Un dispositif qui permettrait de réduire les dégâts liés à la grêle de 40% en Indre-et-Loire chaque année. Il est déclenché en cas d’alerte émise par l’ANELFA sur la foi de modèles météo établis par un organisme de prévision. "Ce qui s'est passé le 3 juin, c'est qu'il y avait bien prévu un risque orageux mais le risque était en-dessous du seuil de déclenchement de l'alerte", explique Claude Berthet, la directrice de l’ANELFA, l’Association nationale d’étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques basée à Toulouse, et qui s’occupe notamment du déclenchement du dispositif anti grêle pour l’Indre-et-Loire.

Plus on a d'éléments sur la connaissance de l'atmosphère, mieux c'est - Claude Berthet

Alors pourquoi un tel raté ? Les modèles météo sont établis en fonction de plusieurs données, notamment de données enregistrées par des stations embarquées sur les avions de ligne. Des informations donc, qui manquent depuis le début de la pandémie il y a un peu plus d’un an, et la diminution drastique du trafic aérien. "Je ne fais pas de lien direct entre le fait qu'on a pas ces données des avions et le fait que le modèle n'a pas marché ce jour-là" avance Claude Berthet. "Je dis qu'effectivement plus on a d'éléments sur la connaissance de l'atmosphère, mieux c'est. Maintenant il ne faut pas oublier qu'on reste dans le cadre d'une prévision"

Une prévision reste une prévision, avec des orages qui de toute façon ont toujours été difficiles à prévoir. En plus, précise-t-elle, les prévisionnistes n’ont pas que les données des avions à leur disposition pour établir leurs modèles. L’adhésion au dispositif anti grêle de l’ANELFA coûte à l’ensemble des viticulteurs tourangeaux un total de près de 30 000 euros par an.

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