"Yes or no" : les Ecossais votent pour leur indépendance

Le Royaume-Uni devra-t-il désormais compter sans l'Ecosse ? C'est ce que le monde entier saura vendredi matin, après les résultats du référendum organisé ce jeudi pour plus de 4,2 millions d'Ecossais . Les habitants de cette nation, l'une des quatre du Royaume-Uni, sont appelés à se déterminer sur leur indépendance vis-à-vis de Londres.

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Le suspense reste entier quant à l'issue du scrutin : si le non (favorable au *statu quo * donc) a longtemps mené la course en tête, il a été rattrapé ces derniers jours par les intentions de vote en faveur de l'indépendance, dont la campagne était plus agressive. Les derniers sondages donnaient une courte tête d'avance au maintien de l'Union , mais les indécis seraient assez nombreux pour faire pencher la balance de l'autre côté.

"L'occasion d'une vie "

"C'est l'occasion d'une vie, saisissons-là des deux mains ", a insisté le leader des pro-indépendance, Alex Salmond, lors d'un dernier meeting mercredi soir à Perth. Si l'Ecosse acquiert son indépendance, il pourrait devenir une figure historique du pays . Face à lui, le Premier ministre britannique David Cameron pourrait bien jouer sa place : une scission serait "une tragédie " pour le Royaume-Uni, a-t-il déclaré. "J'espère que le Royaume-Uni restera fort, robuste, et uni ", a affirmé sur Twitter le président américain Barack Obama, en signe de soutien.

Si l'Ecosse devient un pays indépendant, elle pourra fixer ses propres impôts, et pourra s'appuyer pour ses ressources sur la manne pétrolière qui se situe au large de la mer du Nord. Mais son parcours ne sera pas non plus de tout repos : une fois sortie du Royaume-Uni,** elle ne pourra plus utiliser la Livre Sterling comme monnaie** , et son adhésion à l'Union européenne ne sera pas automatique.