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"Une mission hors-norme" dit François Ferraton, patron du 126e RI de Brive qui part ce mardi en Roumanie

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100 à 150 soldats du 126e RI de Brive partent ce mardi midi pour la Roumanie afin de sécuriser les frontières avec l'Ukraine. Une mission assez particulière, en Europe, et donc "hors-norme" selon François Ferraton, Chef de corps des "Bisons", invité de France Bleu Limousin ce mardi matin.

Le colonel François Ferraton, au centre (photo 14 juillet 2021) Le colonel François Ferraton, au centre (photo 14 juillet 2021)
Le colonel François Ferraton, au centre (photo 14 juillet 2021) © Radio France - Rébecca-Alexie Langard

C'est décidé, ce sera ce mardi à la mi-journée que 100 à 150 soldats du 126e RI de Brive partiront ce mardi pour la Roumanie afin de sécuriser les frontières avec l'Ukraine. Une mission assez particulière, vu la nature du conflit. "L'agression par la Russie de l'Ukraine a été une surprise" reconnaît François Ferraton, Chef de corps des "Bisons", qui était l'invité de France Bleu Limousin ce mardi matin. "_Notre métier, c'est l'intervention, c'est la réaction immédiate à un évènement inopiné__, donc cela fait partie de notre savoir-faire, de notre ADN_".

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Des militaires concentrés, opérationnels et aguerris

Sauf que là, il s'agit de l'Europe. "C'est vrai que le fait guerrier réapparaît sur le champ européen alors qu'on le pensait disparu, du fait de la fin de la guerre froide et de la chute du mur de Berlin en 1989. C'est quelque chose qui nous concerne tous, car cette agression menace les pays de l'Alliance Atlantique" a poursuivi le Colonel corrézien. Mais "il était de notre responsabilité de venir densifier les dispositifs existant, sachant que l'Armée française est déjà engagée depuis plusieurs années dans les pays baltes. _Le 126e RI était d'alerte, il a donc été désigné sur cette opération__, en complément des chasseurs alpins d'Annecy et des chasseurs de Gap, et donc nous apportons nos compétences avec une compagnie de combat qui vient densifier le dispositif, on est entre 100 et 150 hommes, équipés de véhicules blindés, et dont le métier est l'intervention._ 

Des militaires visiblement aguerris à ce type d'opération et d'intervention, a expliqué François Ferraton. "Ces soldats s'entraînent depuis de nombreuses années, ils ont déjà une expérience opérationnelle très dense, à la fois sur des théâtres de guerre, en particulier au Mali, mais aussi sur le territoire national dans les missions de courte durée". "Il ne s'agit pas de montrer les muscles, mais de s'assurer que les territoires les plus orientaux de l'Alliance sont en sécurité et bien protégés" a-t-il ajouté. 

Ceux qui haïssent le plus la guerre restent les militaires qui l'ont connue

Interrogé sur l'état d'esprit des soldats qui vont partir ce mardi, "ce qui fait notre force c'est le collectif, un soldat n'est jamais isolé et travaille toujours en groupe. donc ils sont très concentrés sur la mission, car c'est une mission assez  hors-norme et qu'un départ sur alerte est toujours quelque chose d'extraordinaire, ils ont beaucoup travaillé sur la préparation matérielle, intellectuelle, et administrative de ce déploiement, ils sont prêts, ils ont toute ma confiance, et ils sont prêts à partir" a indique le Chef de corps de l'unité briviste. 

Le fait qu'ils partent en Europe, prêt d'ici finalement, "ne change pas grand chose, mais chacun imagine la scène au coin de sa rue, donc forcément on n'est insensible aux scènes de guerre. ceux qui haïssent le plus la guerre restent les militaires qui l'ont connue. La guerre, ça pue, disait un de mes soldats, mais ils y vont de manière apaisée, sûrs de leur force, et concentrés" a-t-il conclu.

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