Opération Serval : un sous-officier français mort au Mali
L'Élysée a annoncé ce jeudi la mort d'un sous-officier français du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi, tué alors qu'il était en opération au nord du Mali la nuit précédente. Depuis le début de l'opération Serval, en janvier 2013, huit soldats français sont morts au Mali.
Un huitième soldat est mort au Mali. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un sous-officier français qui appartenait au 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi a été tué lors d'une opération dans le nord du pays. Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur BFM-TV et RMC ce matin, c'est "un engin explosif improvisé" posé par un groupe jihadiste qui a fait explosé le véhicuke du militaire.
Dans un communiqué publié ce jeudi par l'Élysée, sur fond de commémorations du 8 mai, le président de la République a salué "le sacrifice de ce légionnaire français". Exprimant sa "profonde tristesse", François Hollande a renouvelé "sa totale confiance aux forces françaises engagées aux côtés des Maliens et des forces des Nations-Unies pour continuer à lutter contre les groupes armés terroristes". Des groupes, poursuit le Président, "qui tentent de soumettre les populations à leur idéologie destructrice en les privant de leur droit à la sécurité et au développement".
3.000 soldats français seront déployés sur la bande sahélo-saharienne
Alors que l'opération Serval achève en ce moment sa "phase de guerre frontale" , selon Jean-Yves Le Drian, le sous-officier français est le huitième soldat tué au Mali depuis le début de l'intervention française, le 11 janvier 2013.
Aujourd'hui, toujours selon le ministre, les forces armées françaises sont en train de se réorganiser "pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme". 1.000 militaires vont ainsi être concentrés aux alentours de Gao et 3.000 autres sur la bande sahélo-saharienne (Nord-Mali, au nord du Niger et au Tchad), principalement pour empêcher aux groupes jihadistes du nord du Mali de se reconstituer : "Ils sont beaucoup moins nombreux mais ils n'ont rien à perdre, ils laissent leur vie et donc il faut lutter de manière extrêmement précise contre toute forme de regroupement". "Le nord du Mali est une zone extrêmement dangereuse, a rappelé Jean-Yves Le Drian, de trafics en tout genre et là, nous resterons le temps qu'il faudra , il n'y a pas de limite."
A ce jour, 1.600 soldats français sont déployés au Mali. Leur nombre devrait se stabiliser à un millier avant la fin de l'année 2014.
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