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Guerre Israël-Hamas : l'Etat hébreu "explorera toutes les options" pour libérer les otages

- Mis à jour le
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  • France Bleu

Des centaines de bâtiments ont été "entièrement détruits" dans la bande de Gaza lors des raids israéliens menés dans la nuit de vendredi à samedi, selon la Défense civile à Gaza. L'armée israélienne ordonne aux habitants de Gaza-ville et sa région de "partir immédiatement" vers le sud.

Un homme et une femme tiennent les photos de Liam Or, 18 ans, and Segev Kalfon, 25 ans, deux otages du Hamas Un homme et une femme tiennent les photos de Liam Or, 18 ans, and Segev Kalfon, 25 ans, deux otages du Hamas
Un homme et une femme tiennent les photos de Liam Or, 18 ans, and Segev Kalfon, 25 ans, deux otages du Hamas © AFP - AHMAD GHARABLI

Trois semaines après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la branche militaire du Hamas a affirmé ce samedi qu'elle était prête à relâcher les otages qu'elle avait enlevés lors de son attaque sur le sol israélien en échange de la libération de tous les Palestiniens incarcérés en Israël. Le Premier ministre israélien a promis aux familles des otages, qu'Israël "explorerait toutes les options" pour obtenir leur libération.

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De son côté, l'armée israélienne a annoncé ce samedi matin avoir "frappé 150 cibles souterraines" dans le nord de Gaza, qui est coupée du monde depuis vendredi après l'arrêt des télécommunications et d'internet. Elle a aussi prévenu qu'elle considérait désormais Gaza-ville et sa région comme un "champ de bataille" et a ordonné aux habitants de "partir immédiatement" vers le sud.

L'essentiel

  • L'armée israélienne prévient que la région de Gaza-ville est désormais "un champ de bataille"
  • L'ONU craint "des milliers de morts civils en plus" à Gaza en cas d'opération terrestre d'envergure de l'armée israélienne
  • Les communications et internet sont coupés dans l'enclave palestinienne
  • Une guerre "longue et difficile" se profile dans la bande de Gaza, déclare le Premier ministre israélien
  • 1.400 Israéliens ont été tués dans les attaques le 7 octobre dernier. Côté palestinien, 7.703 personnes, en majorité des civils, sont mortes à Gaza, assure le Hamas
  • Des manifestations pro-palestiniennes étaient organisées ce samedi en France, pour "un cessez-le-feu immédiat"

La guerre dans la bande de Gaza "sera longue et difficile"

La guerre dans la bande de Gaza entre dans sa "deuxième étape" pour anéantir les "capacités militaires du Hamas" et libérer les otages, a indiqué le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou ce samedi soir. Selon lui, les objectifs sont "l'anéantissement des capacités militaires du Hamas et le retour des personnes enlevées en Israël". Il prévient que cette guerre sera "dure et longue".

Les militaires israéliens "sont prêts à lutter avec courage contre un ennemi dont la cruauté et la barbarie n'est pareil à nul autre", précise Benyamin Nétanyahou qui qualifie ce conflit de "guerre de la lumière contre les ténèbres" et "guerre de la vie contre la mort".

Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou
Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou © AFP - Abir SULTAN / POOL

Des bombardements massifs sur Gaza

  • Des centaines d'immeubles et maisons "entièrement détruits"

Les bombardements se poursuivaient dans la bande de Gaza ce samedi. Selon des journalistes de l'AFP sur place, la nuit de vendredi à samedi a été marquée par des frappes ininterrompues. "Des centaines d'immeubles et de maisons ont été entièrement détruits et des milliers d'autres logements ont été endommagés", a affirmé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne. Il a ajouté que les intenses bombardements de la nuit avaient "changé le paysage" du nord de l'enclave palestinienne.

Selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP, les bombardements israéliens les plus violents de la nuit se sont concentrés sur des zones aux alentours de deux hôpitaux, al-Shifa à Gaza-ville et l'hôpital dit "indonésien" car construit grâce à des dons provenant d'Indonésie, dans le secteur de Jabaliya plus au nord. Les raids ont détruit de nombreux bâtiments et laissé d'énormes cratères dans des rues entièrement défoncées.

Quelques heures avant le début des bombardements massifs vendredi soir, l'armée israélienne avait accusé le Hamas de "mener la guerre depuis les hôpitaux" de la bande de Gaza et de se servir de sa population comme "bouclier humain", ce que le mouvement islamiste a catégoriquement démenti.

Immense panache de fumée au-dessus de la bande de Gaza
Immense panache de fumée au-dessus de la bande de Gaza © AFP - Aris MESSINIS
  • "150 cibles souterraines" frappées par les raids israéliens

L'armée israélienne a annoncé ce samedi matin que ses avions de combats avaient "frappé 150 cibles souterraines" dans le nord de la bande de Gaza, "dont des tunnels utilisés par les terroristes, des sites de combat souterrains et d'autres infrastructures souterraines", est-il précisé dans un communiqué. Pour l'heure, on ne connaît pas le nombre de victimes dans l'enclave palestinienne.

Israël est convaincu que le Hamas, le mouvement islamiste palestinien, dirige et organise ses opérations depuis un gigantesque réseau de tunnels sous-terrain. L'armée israélienne a également indiqué que "plusieurs terroristes du Hamas ont été tués", notamment un responsable en charge " des paramoteurs, des drones, du matériel de détection et de la défense aérienne ".

Carte du nord de la bande de Gaza
Carte du nord de la bande de Gaza © AFP - Simon MALFATTO

Des combats au sol

Le Hamas a fait état vendredi soir de violents combats entre ses combattants et l'armée israélienne, au centre et au nord de la bande de Gaza. Un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé de son côté que les forces israéliennes opéraient "à l'intérieur du territoire palestinien comme elles l'ont fait" en conduisant une incursion la nuit précédente. L'armée israélienne a prévenu ce samedi qu'elle considérait désormais Gaza-ville et sa région comme un "champ de bataille" et a ordonné aux habitants de "partir immédiatement" vers le sud.

En cas d'opération terrestre d'envergure, les Nations unies craignent "des milliers de morts civils en plus" à Gaza.

L'inquiétude des familles des otages, le Hamas prêt à libérer des otages sous conditions

Après ces nouveaux bombardements, les familles des otages, en majorité israéliens, retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, ont exprimé leur "inquiétude" et exigé du gouvernement des explications. Un collectif, réunissant les familles des plus de 220 otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, avait demandé à être reçu par des responsables du cabinet de guerre. Ils entendent être informés des conséquences pour leurs proches de l'offensive au sol engagée vendredi soir par l'armée israélienne et de l'intensité accrue des bombardements sur la bande de Gaza. Le Hamas avait estimé jeudi que " près de 50 " otages avaient été tués dans les bombardements israéliens.

Le mouvement islamiste a également affirmé ce samedi qu'il était prêt à relâcher les otages qu'elle avait enlevés lors de son attaque sur le sol israélien en échange de la libération de tous les Palestiniens incarcérés en Israël. Le chef du Hamas à Gaza s'est même dit prêt à un échange de prisonniers avec Israël "immédiatement". En début de soirée, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a promis aux familles des otages qu'Israël "explorerait toutes les options" pour obtenir leur libération.

En visite à Moscou, un haut responsable du Hamas a aussi affirmé ce samedi que le mouvement islamiste palestinien tentait de déterminer la localisation à Gaza de huit otages ayant la double nationalité russe et israélienne afin de les libérer. "C'est difficile, mais nous cherchons. Et dès que nous les aurons trouvées, nous les libérerons ", a déclaré ce responsable, cité par l'agence de presse d'État russe Ria Novosti. En revanche, selon lui, il n'y a aucun progrès dans les négociations pour libérer les autres otages du Hamas.

La bande de Gaza coupée du monde

Les télécommunications et Internet sont coupés depuis vendredi dans l'enclave palestinienne, où s'entassent quelque 2,4 millions d'habitants. Le Croissant Rouge palestinien et plusieurs agences de l'ONU ont dit avoir perdu contact avec leurs équipes à Gaza. L'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a averti samedi que cette coupure risquait de "servir de couverture à des atrocités de masse".

L'ONU a dit craindre une "avalanche de souffrances humaines" dans le territoire palestinien assiégé. L'Assemblée générale de l'organisation internationale a adopté vendredi une résolution réclamant "une trêve humanitaire immédiate". Un texte non-contraignant salué par le Hamas mais rejeté par Israël.

Les télécommunications ont été coupées dans la bande de Gaza
Les télécommunications ont été coupées dans la bande de Gaza © AFP - MOHAMMED ABED

Un avion de l'armée française "chargé de fret humanitaire" a décollé, ce samedi après-midi, de la base aérienne d'Orléans, a indiqué l'Etat-major des armées françaises sur X (ex-Twitter). Cet Airbus A400M contient du "matériel humanitaire pour les populations civiles de Gaza", a précisé le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Il atterrira en Egypte. Un premier avion français avec 54 tonnes d'aide humanitaire d'urgence au profit des Palestiniens de la bande de Gaza avait déjà été affrété, avait annoncé jeudi soir le ministère des Affaires étrangères.

Un lourd bilan humain

Le dernier bilan fait état de 1.400 Israéliens tués dans les attaques le 7 octobre dernier. Côté palestinien, 7.703 personnes, en majorité des civils, sont mortes à Gaza, selon un nouveau bilan publié ce samedi par le Hamas. Plus de 220 personnes sont retenues en otages dans la bande de Gaza, où le mouvement islamiste est au pouvoir depuis 2007. 35 Français ont été tués dans les attaques du mouvement islamiste palestinien contre Israël, neuf sont portés disparus, selon un bilan du ministère des Affaires étrangères paru jeudi .

Des manifestations pro-palestiniennes en France

Ce samedi, plusieurs rassemblements pro-palestiniens étaient prévus en France, notamment à Lille, Marseille, ou encore à Strasbourg et Orléans. Dans la matinée, environ 150 personnes se sont réunies à Aubenas, en Ardèche ou à Périgueux en Dordogne. Rassemblement aussi à Montbéliard où les manifestants ont appelé à un cessez-le-feu entre Israël et Hamas. Un peu plus de 200 personnes se sont rassemblées à Chambéry devant la préfecture de Savoie. La manifestation à Clermont-Ferrand, interdite puis finalement autorisée par la justice, a rassemblé près de 500 personnes. France Bleu Besançon indique que 800 personnes ont manifesté dans le centre-ville.

La manifestation à Paris a été interdite par un arrêté préfectoral, une décision confirmée par la justice ce samedi matin. Le tribunal administratif a rejeté le recours déposé par des associations. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a chiffré entre "3.000 et 4.000" le nombre de personnes participantes. Les forces de l'ordre ont procédé à 21 interpellations et 1.359 verbalisations, a indiqué la préfecture de police à franceinfoTV.

La manifestation en soutien à la Palestine à Paris
La manifestation en soutien à la Palestine à Paris © AFP - Quentin De Groeve / Hans Lucas

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