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Une octogénaire anglaise parcourt 650 km à vélo au profit de l'hôpital du Pays d'Apt

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A 82 ans, Marina Voïkhanskaya a l'habitude de parcourir des kilomètres pour défendre une cause. Cette année, elle a choisi le projet de modernisation de hôpital du Pays d'Apt (Alpes-de-Haute-Provence). Bilan : 650 kilomètres parcourus et une immense reconnaissance des habitants.

Marina, 82 ans, et son vélo Henri, 40 ans
Marina, 82 ans, et son vélo Henri, 40 ans © Radio France - Maud de Bourqueney

Partie le 30 juin de Mulhouse (Haut-Rhin), Marina Voïkhanskaya n'a pas l'air fatiguée à son arrivée à Apt (Alpes-de-Haute-Provence), ce samedi à 11h après 650 km à vélo, seule et sans assistance. Applaudie par la foule du marché matinal, elle s'étonne de cette enthousiasme:

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"Vous les Français, vous êtes tellement reconnaissants. C'est absolument incroyable ! Je n'ai pas fait grand chose et je me retrouve avec tout le marché qui applaudit."

Modeste, Marina a en fait permis de récolter 6 000 euros de dons pour le fonds "Pour le Pays d’Apt, un hôpital d’avenir".

Utiliser ses jambes pour la bonne cause

Cet incroyable bout de femme de 82 ans est une psychanalyste d'origine russe. Réfugiée politique depuis 40 ans en Angleterre, elle partage son temps entre Cambridge et sa résidence française à Ménerbes.

Elle y  rencontre de nombreux expatriés britanniques, dont certains sont très mobilisés dans le projet de modernisation du centre hospitalier du Pays d'Apt. Un beau jour, alors que Marina dîne avec son amie Janet Renshaw, habitante de Lacoste et membre du comité de levée de fonds, il lui vient une idée :

"Si vous voulez utiliser mes vieilles jambes, elles sont à votre disposition."

Marina Voïkhanskaya et Salima Benamor, bénévole pour le Fonds "Pour le Pays d'Apt: un hôpital d'avenir"
Marina Voïkhanskaya et Salima Benamor, bénévole pour le Fonds "Pour le Pays d'Apt: un hôpital d'avenir" © Radio France - Maud de Bourqueney

Une habituée des kilomètres à vélo

Marina a l'habitude de ce type de défi. Chaque année depuis 30 ans, elle parcourt 800 kilomètres pour une cause différente. C'est la première fois que son cœur choisit une cause française. Mais il faut dire qu'elle est ici chez elle.

En tout cas, Marina aura impressionné tout le monde, à commencer par Peter Backouse, un anglais vivant à Saint Pantaléon, il n'en revient pas de la performance de Marina:

"Faire un trajet comme ça à plus de 80 ans, c'est extraordinaire."

Qui sait vers quelle cause Marina Voïkhanskaya sera portée l'an prochain, avec son vélo jaune vieux de 40 ans ? Elle a même donné un prénom à son fidèle compagnon de route : Henri.

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