Passer au contenu
Publicité

Un parachutiste gravement blessé lors d'une cérémonie de commémoration à Étrappe

Par

Un parachutiste s'est sérieusement blessé ce dimanche matin alors qu'il participait à une cérémonie de commémoration d'un acte de la Résistance sur la commune d'Etrappe (Doubs). Le saut du maire, qui voulait marquer l'évènement, a été annulé.

Photo d'illustration Photo d'illustration
Photo d'illustration © Maxppp - Cédric Jacquot

L'anniversaire a failli virer au drame ce dimanche à Étrappe (Doubs), sur les hauteurs de l'Isle-sur-le-Doubs. À l'occasion du 80e anniversaire d'un largage d'armes pour les Résistants le 1er mai 1944, (21 containers de munitions pour le maquis Tito, surnom d'Henri Bourlier, un enfant de Blussangeaux (Doubs), héros de la Résistance), un des trois parachutistes qui ont sauté en ouverture de la cérémonie a été pris par les vents au moment de l'atterrissage, pour finalement tomber dans un bois en contrebas (entre Onans et Geney).

Publicité

Deux heures de recherches

La victime, consciente, avait pu communiquer avec les pompiers qui l'ont très vite géolocalisé avec son téléphone portable. Mais il a quand même fallu deux bonnes heures aux équipes de secours, épaulées par des chasseurs du coin, pour le retrouver dans la forêt, et le faire héliporter sur l'hôpital de Besançon (avec un DRAGON 25 et l'aide du GRIMP, le Groupement régional d'intervention en milieu périlleux). La victime souffrait de douleurs au bassin et au dos.

Les deux premiers parachutistes ont pu atterrir non sans difficulté sur la prairie des Grands Cerisiers d'Etrappe
Les deux premiers parachutistes ont pu atterrir non sans difficulté sur la prairie des Grands Cerisiers d'Etrappe © Radio France - Hervé Blanchard

Un saut dans le vide qui tombe à l'eau pour le maire

Tout était pourtant prêt sur place avec plus de 300 personnes réunies sur le lieu-dit, les Grands Cerisiers, une prairie sur un plateau pour une cérémonie du Souvenir Français, avec les autorités, les élus et tous les villageois. Sauf que la météo a donc fait des siennes. "En solo, c'était déjà très difficile, alors en tandem impossible, trop dangereux en termes de sécurité" explique Thomas Micheli. Logiquement, et prudemment, Bruno Beaudrey (également conseiller départemental du Doubs) ne tente donc pas le grand saut à près de 4.000 mètres d'altitude "J'étais prêt, mais quand mon instructeur m'a dit dans l'avion qu'on ne sauterait pas parce que la sécurité n'était pas assurée, je me suis mis à pleurer" avoue le maire d'Etrappe, une fois descendu de l'avion.

Bruno Beaudrey était pourtant prêt à faire son premier saut en parachute au moment des préparatifs ce dimanche matin à l'aérodrome du pays de Montbéliard
Bruno Beaudrey était pourtant prêt à faire son premier saut en parachute au moment des préparatifs ce dimanche matin à l'aérodrome du pays de Montbéliard © Radio France - Hervé Blanchard

Une nouvelle tentative en 2029 ?

"C'était tellement dans ma tête, c'était la finalité de la commémoration, je voulais marquer le coup pour ce qu'ont fait nos aînés pour nous, pour Daniel Cusenier (99 ans) qui était là aujourd'hui, et qui était là ce 1er mai 44 pour récupérer ces munitions, je voulais cette petite flamme en plus" souffle l'élu. Mais Bruno Beaudrey n'est pas du genre à abandonner. Le maire d'Etrappe se dit prêt à retenter le saut en parachute. Peut-être pour les 85 ans de ce grand moment de la Résistance sur sa commune. En attendant, une stèle en mémoire du maquis Tito a été inaugurée lors de cette cérémonie de commémoration.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined