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Des homoplasticus, ces indigènes du 7ème continent, à Langonnet dans le Morbihan

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"Les indigènes du septième continent". C'est une exposition d'art contemporain de qualité à découvrir à Langonnet dans le Morbihan. La plasticienne Cécile Borne y présente des homoplasticus et nous interroge sur notre addiction au plastique. Beau, poétique et terrifiant.

Une homoplasticus brode tranquillement du plastic dans un coin de l'expo. Une homoplasticus brode tranquillement du plastic dans un coin de l'expo.
Une homoplasticus brode tranquillement du plastic dans un coin de l'expo. © Radio France - Valérie Le Nigen

Les murs de la salle sont noirs et la lumière est tamisée. Au loin, un étrange son sous-marin. Quand vous entrez dans l'expo " Les indigènes du septième continent", vous vous immergez dans un monde mi-imaginaire, mi-réel. Ici tout est créé à base de plastiques récupérés sur la côte. Si vous avez la chance que Cécile Borne, la plasticienne, soit présente, vous vous laisserez guider dans ce qu'elle appelle une " fiction ethnographique plastique."

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La Bestia Verte, l'une des oeuvres de Cécile Borne dans "Les indigènes du 7ème continent".
La Bestia Verte, l'une des oeuvres de Cécile Borne dans "Les indigènes du 7ème continent". - Fiona Houez
La table de jeu des homoplasticus.
La table de jeu des homoplasticus. © Radio France - Valérie Le Nigen

"C'est nous les homoplasticus"

"Vous avez ici un ascenseur à cornichon. Ici, des coiffes d'homoplasticus. Là, une table de jeu pour ces êtres, ce peuple dont nous découvrons les rites, l'esthétique." Cécile Borne, chorégraphe, réalisatrice et plasticienne, nous entraine dans un univers ludique et inquiétant. "Les scientifiques estiment à des centaines de millions de tonnes de plastiques, ce qu'on appelle le 7ème continent. Ce dépôt de déchets au milieu des océans dont la superficie dépasse six fois la France. "

Ici, dans l'exposition, des fragments de ces déchets rejetés par la mer ont été retravaillés en œuvre d'art. Le visiteur navigue entre émerveillement et effroi. " Peu à peu, le visiteur est amené à comprendre que nous sommes nous-mêmes des homoplasticus, avec du plastic dans le sang, dans les cheveux.", conclut Cécile Borne.

Une œuvre initiée aux gras de Douarnenez

Après des études d'art plastiques à l'université de la Sorbonne, une formation en danse contemporaine à Londres et à Paris, une pratique sur les scènes internationales pendant une quinzaine d'année en tant que danseuse et chorégraphe, Cécile Borne pratique son art transversal en Bretagne depuis 1998. Elle est désormais installée à Douarnenez. " L'idée des indigènes du 7ème continent m'est venu en proposant à des copains de leur faire des costumes pour les gras à Douarnenez. Et très vite, en travaillant les masques avec les fragments de plastic retrouvés sur la côte, j'ai compris que cette idée m'amènerait beaucoup plus loin."

Les coiffes de ce peuple étrangement proche.
Les coiffes de ce peuple étrangement proche. - Valérie Le Nigen

L'expo est encore visible les 10 et 17 décembre et sur rendez-vous à la Grande Boutique à Langonnet 56630.

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