Passer au contenu
Publicité

A Brest, de l'escalade pour les femmes touchées par le cancer du sein

Par

Pratiquer l'escalade pour se remettre d'un cancer du sein, c'est ce que propose la salle The Roof à Brest depuis début septembre. Chaque vendredi, des séances sont dédiées aux femmes en fin de traitement ou en rémission.

Les pratiquantes sont encadrées par un moniteur d'escalade et une kinésithérapeute formés à la prise en charge du cancer du sein. Les pratiquantes sont encadrées par un moniteur d'escalade et une kinésithérapeute formés à la prise en charge du cancer du sein.
Les pratiquantes sont encadrées par un moniteur d'escalade et une kinésithérapeute formés à la prise en charge du cancer du sein. © Radio France - Nicolas Olivier

C'est scientifiquement prouvé : l'activité physique réduit les risques de récidive du cancer de 20 à 50%. Les femmes suivies pour un cancer du sein se voient souvent conseiller la pratique de l'escalade, de l'escrime ou du tir à l'arc. A Brest, elles peuvent désormais participer à des séances hebdomadaires qui leur sont réservées à la salle de bloc The Roof, en plein centre-ville.

Publicité

Un cadre rassurant

Depuis le 4 septembre, elles sont une dizaine à avoir testé cette activité, encadrées par un moniteur d'escalade formé aux problématiques (traitements, symptômes...) et par une kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation après un cancer du sein. Un vrai plus pour Vanessa, 41 ans, devenue une adepte du sport depuis son cancer en 2019 : "je suis toujours un peu plus stressée quand je vais dans des cours avec des gens 'normaux' où le prof n'est pas forcément sensibilisé au fait que j'ai été opérée, je peux être fatiguée plus facilement que les autres... c'est rassurant, ça donne confiance."

loading

Son amie Cécile enchaîne les exercices, malgré la douleur. "Je suis contente de refaire travailler mon bras droit assez handicapé, d'essayer de pouvoir le remuscler." Sur le bloc d'à côté, l'effort est trop difficile pour Christine. "Je ne peux pas, je n'ai pas de force, avoue la doyenne des grimpeuses du soir, contrainte de renoncer. "Je n'ai pas l'équilibre, c'est dur. Ce n'est peut-être pas le sport le plus adapté pour moi..."

Aucun enjeu de performance : chaque pratiquante avance à son rythme. "Mentalement c'est très positif de pouvoir monter chaque fois un peu plus haut et de se prouver à soi même qu'on peut le faire" note la kinésithérapeute Lauriane Coum-Mensler. Comme pour mieux surmonter l'obstacle de la maladie.

loading

Du sport sur ordonnance

Après les trois séances découverte gratuites, ce vendredi 25 septembre marque le début d'un cycle de 12 séances (133 euros). L'initiative, soutenue par l'Agence régionale de santé, pourrait bénéficier de financements (mutuelles, Conseil régional, Ligue contre le cancer...). "On pourrait même imaginer que ce soit remboursé par la Sécu, mais je crois qu'il y a beaucoup de conditions à remplir sourit Guillaume Bastide, co-gérant de The Roof. Dès l'ouverture de la salle en 2016 on voulait s'ouvrir à tous les publics. Ça fait plaisir de voir que des personnes qui ne s'imagineraient pas capables de pratiquer, finalement quand on leur donne le bon cadre, elles peuvent découvrir cette pratique hyper convivial et inclusive. C'est le sport idéal pour ce genre de projets."

La maison de l'escalade réfléchit à d'autres séances de sport santé, à destination des handicapés mentaux ou des personnes atteintes de paralysie cérébrale.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined