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Vieux-Charmont : à 88 ans, il frappe son gendre d'un coup de hachoir sur le crâne : 18 mois de prison avec sursis

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"Je ne voulais pas le blesser. Je ne suis pas un assassin" se justifie le vieil homme de 88 ans, jugé pour avoir frappé son gendre d'un coup de hachoir sur le crâne, le 13 décembre dernier à Vieux Charmont, pour un contentieux de succession. L'octogénaire écope de 18 mois de prison avec sursis.

"A 88 ans, être jugé pour un truc que je ne voulais pas faire", explique le vieil homme à la barre "A 88 ans, être jugé pour un truc que je ne voulais pas faire", explique le vieil homme à la barre
"A 88 ans, être jugé pour un truc que je ne voulais pas faire", explique le vieil homme à la barre © Radio France - Christophe Beck

Un vieil homme de 88 ans comparaissait ce lundi 29 avril devant le tribunal judiciaire de Montbéliard pour avoir frappé le gendre de sa compagne, aujourd'hui décédée, avec un hachoir de boucher. Les faits remontent au 13 décembre dernier à Vieux Charmont.

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A la barre, fatigué et abattu, le vieil homme parle fort, car il entend mal. D'une voix chevrotante, à la limite des sanglots. "Je ne voulais pas le blesser. J'ai emmené ce hachoir à viande, pensant le frapper du dos de la lame", explique le prévenu de 88 ans. "Je ne suis pas un assassin". Il plantera tout de même le hachoir dans le crâne de son gendre, avant de lui entailler une main, provoquant un intense saignement. "Pourquoi saigne-t-il autant, j'aurais du prendre un marteau", se dira-t-il le lendemain, à la vue des photos de la scène.

A l'origine de ce coup de folie, un différent sur la succession de son ex compagne décédée. "Après quarante ans de vie commune avec ma compagne, le gendre de celle-ci m'a mis dehors de l'appartement du jour au lendemain" explique le vieil homme. "J'étais à bout. Je voulais le cogner". Sa victime conteste cette version de l'expulsion immédiate.

"Si votre victime ne s'était pas défendue, vous l'auriez tué", martèle la présidente. L'agresseur a été maîtrisé et maintenu au sol par sa victime, en attendant la venue de la police. "Des faits d'une telle gravité, il est important de les juger", ajoute-elle. "Vous comprenez ?"

Le vieil homme reconnait la gravité de son geste, mais pas l'intention. "A 88 ans, être jugé pour un truc que je ne voulais pas faire. J'ai juste envie de me jeter sous un train aujourd'hui, pour aller rejoindre ma compagne".

La partie civile pointe la volonté de tuer qui relève d'une cour d'Assises."Même la préméditation aurait dû être retenue", ajoute maitre Eric Roland. Une violence incontestable, reconnue jusque sur les bancs de la défense. "A 88 ans, en arriver à de telles extrémités", interroge maitre Jean-Baptiste Euvrard. "C'est sans doute parce qu'il était poussé à bout".

Ce qui ne justifie en rien ces coups de hachoir. Le parquet requiert 8 mois de prison avec sursis. Le tribunal ira plus loin : 18 mois avec sursis.

"Mon client ne demande qu'un chose", dira maitre Euvrard, "Vivre tranquillement sa fin de vie". Le vieil homme purgera sa peine de 18 mois de prison avec sursis probatoire au foyer Bossière où il est résident à Montbéliard.

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